Enguerrand de Bournonville et les siens : un lignage noble du Boulonnais aux XIVe et XVe siècle. [Pas-de-Calais].
Item
Titre
Enguerrand de Bournonville et les siens : un lignage noble du Boulonnais aux XIVe et XVe siècle. [Pas-de-Calais].
4° de couverture :
Si Enguerrand de Bournonville, écuyer picard mort en 1414, fait aujourd'hui figure d'« inconnu de l'Histoire », sa notoriété, en son temps, ne fut pas négligeable. Le chroniqueur Enguerrand de Monstrelet le désigne comme « la fleur des capitaines de France », le Religieux de Saint-Denis l'appelle « <i>strenuus Inguerannus de Bornovilla</i> » et l'auteur du Pastoralet fait de lui le vaillant berger Bellagus. Tous, à leur manière, dans un contexte de guerre civile, célèbrent la fidélité de ce personnage au duc de Bourgogne Jean sans Peur.
La carrière d'Enguerrand telle qu'elle peut être reconstituée à partir des sources d'archives, notamment à travers la comptabilité de l'État bourguignon, confirme la vision offerte par les sources littéraires. On ne saurait cependant, pour comprendre les options et le destin d'un individu, se borner à l'étude de sa seule carrière. La documentation montre en effet qu'Enguerrand de Bournonville ne fut pas un isolé. Cet écuyer, cadet de famille, issu d'un lignage de la noblesse du comté de Boulogne, était entouré de parents, d'amis, de compagnons d'armes qui ont servi le duc de Bourgogne avec lui. Il apparaît comme placé au centre d'un réseau de solidarités qu'il convient de mettre en lumière dans une démarche qui unit étroitement l'histoire sociale et l'histoire politique.
Au cœur d'une étude centrée sur un représentant de la noblesse d'armes du Boulonnais au début du XVe siècle se trouve la question des modalités du ralliement de cette noblesse au parti du duc de Bourgogne : Philippe le Hardi, entre 1384 et 1404, et après lui Jean sans Peur, entre 1404 et 1419, ont utilisé divers moyens d'action pour faire entrer les membres de la noblesse picarde dans leur sphère d'influence. Dans l'ensemble cette politique a été menée avec succès. C'est ainsi que les nobles du comté de Boulogne semblent s'être largement ralliés à la Maison de Bourgogne dès la première décennie du XVe siècle ; ce ralliement a facilité l'annexion de fait du comté aux principautés bourguignonnes en 1416. Les nobles du Boulonnais ont par la suite, sous Philippe le Bon et Charles le Téméraire, fourni nombre de cadres à l'État bourguignon. Mais en 1477, la mort du Téméraire et la conquête de la Picardie par Louis XI vinrent poser de façon aiguë la question douloureuse des fidélités. De tout cela, l'histoire du lignage de Bournonville donne un vif témoignage. À travers l'exemple de ce lignage, c'est donc tout un pan de l'histoire des relations de la Maison de Bourgogne avec la noblesse de Picardie qui se laisse entrevoir.
4° de couverture :
Si Enguerrand de Bournonville, écuyer picard mort en 1414, fait aujourd'hui figure d'« inconnu de l'Histoire », sa notoriété, en son temps, ne fut pas négligeable. Le chroniqueur Enguerrand de Monstrelet le désigne comme « la fleur des capitaines de France », le Religieux de Saint-Denis l'appelle « <i>strenuus Inguerannus de Bornovilla</i> » et l'auteur du Pastoralet fait de lui le vaillant berger Bellagus. Tous, à leur manière, dans un contexte de guerre civile, célèbrent la fidélité de ce personnage au duc de Bourgogne Jean sans Peur.
La carrière d'Enguerrand telle qu'elle peut être reconstituée à partir des sources d'archives, notamment à travers la comptabilité de l'État bourguignon, confirme la vision offerte par les sources littéraires. On ne saurait cependant, pour comprendre les options et le destin d'un individu, se borner à l'étude de sa seule carrière. La documentation montre en effet qu'Enguerrand de Bournonville ne fut pas un isolé. Cet écuyer, cadet de famille, issu d'un lignage de la noblesse du comté de Boulogne, était entouré de parents, d'amis, de compagnons d'armes qui ont servi le duc de Bourgogne avec lui. Il apparaît comme placé au centre d'un réseau de solidarités qu'il convient de mettre en lumière dans une démarche qui unit étroitement l'histoire sociale et l'histoire politique.
Au cœur d'une étude centrée sur un représentant de la noblesse d'armes du Boulonnais au début du XVe siècle se trouve la question des modalités du ralliement de cette noblesse au parti du duc de Bourgogne : Philippe le Hardi, entre 1384 et 1404, et après lui Jean sans Peur, entre 1404 et 1419, ont utilisé divers moyens d'action pour faire entrer les membres de la noblesse picarde dans leur sphère d'influence. Dans l'ensemble cette politique a été menée avec succès. C'est ainsi que les nobles du comté de Boulogne semblent s'être largement ralliés à la Maison de Bourgogne dès la première décennie du XVe siècle ; ce ralliement a facilité l'annexion de fait du comté aux principautés bourguignonnes en 1416. Les nobles du Boulonnais ont par la suite, sous Philippe le Bon et Charles le Téméraire, fourni nombre de cadres à l'État bourguignon. Mais en 1477, la mort du Téméraire et la conquête de la Picardie par Louis XI vinrent poser de façon aiguë la question douloureuse des fidélités. De tout cela, l'histoire du lignage de Bournonville donne un vif témoignage. À travers l'exemple de ce lignage, c'est donc tout un pan de l'histoire des relations de la Maison de Bourgogne avec la noblesse de Picardie qui se laisse entrevoir.
Auteur
SCHNERB, Bertrand
Editeur
Paris, Presses de l'Université Paris-Sorbonne
Année
1997
Type
Monographie
Pages
384 p.
ISBN
978-2840500742
Mot-clé
Enguerrand de Bournonville
Nobles - Noblesse
Boulonnais (Pas-de-Calais)
Artois (Pas-de-Calais)
Maison de Bourgogne
États bourguignons
Généalogies
XIVe, XVe
Nobles - Noblesse
Boulonnais (Pas-de-Calais)
Artois (Pas-de-Calais)
Maison de Bourgogne
États bourguignons
Généalogies
XIVe, XVe