Les villes du Dauphiné au XVIIe et XVIIIe siècles. [Thèse].
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Titre
Les villes du Dauphiné au XVIIe et XVIIIe siècles. [Thèse].
Thèse de doctorat, Histoire, Lyon II, 1991
Résumé de la thèse :
Cette recherche est une contribution a l'étude des systèmes urbains de la France d'Ancien Régime. Dans une province faiblement urbanisée, ou le travail de la terre occupait presque toujours une place importante dans les activités citadines, la longue confiscation du qualificatif urbain par les "dix villes" qui, dans la seconde moitie du XVIe siècle, avaient établi leur domination politique recouvrait une réelle prépondérance tant administrative que culturelle ou économique. Au XVIIIe siècle, les mutations dans le semis urbain ne furent pas absentes, mais les promotions n'introduisirent que des bouleversements modestes. La prééminence des "dix villes" ne fut nullement remise en cause. Les transformations de l'administration royale ne firent que confirmer leurs avantages anciens en polarisant sur elles les créations nouvelles. Le déplacement de la frontière conforta la fonction militaire de plusieurs d'entre elles. Le développement économique surtout ne perturba pas en profondeur le tissu urbain. La nouvelle infrastructure routière profita d'abord aux vieux centres administratifs, et c'est autour des mêmes cités que s'organisa, dans le Bas Dauphine, la "naissance de la grande industrie". À ce faible dynamisme urbain répondait un espace provincial éclaté qui n'avait que peu de points communs avec les différents modèles théoriques. Le relief imposait ses contraintes, modelant les zones d'influence sur les petites unités naturelles, tandis que la proximité de pôles périphériques puissants favorisait les mouvements centrifuges. Loin de s'organiser en un véritable réseau urbain, le Dauphine se fragmentait en plusieurs espaces juxtaposes, plus ou moins bien hiérarchisés, que Grenoble parvenait mal a dominer. Vis-a-vis de la capitale provinciale, les autres villes ne fonctionnaient que comme des relais très imparfaits, et affirmaient même parfois une réelle autonomie économique et culturelle que sanctionna, par-delà son caractère conservateur, le découpage révolutionnaire.
Thèse de doctorat, Histoire, Lyon II, 1991
Résumé de la thèse :
Cette recherche est une contribution a l'étude des systèmes urbains de la France d'Ancien Régime. Dans une province faiblement urbanisée, ou le travail de la terre occupait presque toujours une place importante dans les activités citadines, la longue confiscation du qualificatif urbain par les "dix villes" qui, dans la seconde moitie du XVIe siècle, avaient établi leur domination politique recouvrait une réelle prépondérance tant administrative que culturelle ou économique. Au XVIIIe siècle, les mutations dans le semis urbain ne furent pas absentes, mais les promotions n'introduisirent que des bouleversements modestes. La prééminence des "dix villes" ne fut nullement remise en cause. Les transformations de l'administration royale ne firent que confirmer leurs avantages anciens en polarisant sur elles les créations nouvelles. Le déplacement de la frontière conforta la fonction militaire de plusieurs d'entre elles. Le développement économique surtout ne perturba pas en profondeur le tissu urbain. La nouvelle infrastructure routière profita d'abord aux vieux centres administratifs, et c'est autour des mêmes cités que s'organisa, dans le Bas Dauphine, la "naissance de la grande industrie". À ce faible dynamisme urbain répondait un espace provincial éclaté qui n'avait que peu de points communs avec les différents modèles théoriques. Le relief imposait ses contraintes, modelant les zones d'influence sur les petites unités naturelles, tandis que la proximité de pôles périphériques puissants favorisait les mouvements centrifuges. Loin de s'organiser en un véritable réseau urbain, le Dauphine se fragmentait en plusieurs espaces juxtaposes, plus ou moins bien hiérarchisés, que Grenoble parvenait mal a dominer. Vis-a-vis de la capitale provinciale, les autres villes ne fonctionnaient que comme des relais très imparfaits, et affirmaient même parfois une réelle autonomie économique et culturelle que sanctionna, par-delà son caractère conservateur, le découpage révolutionnaire.
Auteur
FAVIER, René
Année
1991
Type
Thèse
Mot-clé
Histoire urbaine
Villes - Villages
Dauphiné
Escartons
Villes - Villages
Dauphiné
Escartons