Le bétail dans la ville au XIXe siècle : exclusion ou enfermement ?
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Titre
Le bétail dans la ville au XIXe siècle : exclusion ou enfermement ?
Résumé de l'article :
Vaches, veaux, chèvres... sont de plus en plus nombreux dans les villes françaises du XIXe siècle comme Lyon dès lors que les populations urbaines croissantes mangent de plus en plus de viande, de lait et de fromage. Par conséquent, les animaux sont des êtres bien considérés qu'il fallait protéger car leur présence est une garantie évidente contre la faim et représente un espoir d'une meilleure alimentation.
Dans le même temps, cependant, le bétail en ville est de plus en plus considéré comme un danger pour la santé, la sécurité et la moralité des personnes. Cette condamnation n'est pas seulement prononcée par les autorités et les médecins. Les plaintes contre les dangers des animaux écrites par les habitants montrent la croissance des besoins de sécurité, de tranquillité et de santé de la population. Ces affirmations semblent être plutôt indépendantes des opinions médicales.
Les attitudes tant positives que négatives expliquent la naissance d'une politique officielle particulière envers les animaux dans les villes. Les animaux restent à l'intérieur des villes mais ils ne doivent jamais être vus, entendus et sentis par les gens du commun afin que la mort, le sang et la sauvagerie disparaissent de la vue de la foule.
Résumé de l'article :
Vaches, veaux, chèvres... sont de plus en plus nombreux dans les villes françaises du XIXe siècle comme Lyon dès lors que les populations urbaines croissantes mangent de plus en plus de viande, de lait et de fromage. Par conséquent, les animaux sont des êtres bien considérés qu'il fallait protéger car leur présence est une garantie évidente contre la faim et représente un espoir d'une meilleure alimentation.
Dans le même temps, cependant, le bétail en ville est de plus en plus considéré comme un danger pour la santé, la sécurité et la moralité des personnes. Cette condamnation n'est pas seulement prononcée par les autorités et les médecins. Les plaintes contre les dangers des animaux écrites par les habitants montrent la croissance des besoins de sécurité, de tranquillité et de santé de la population. Ces affirmations semblent être plutôt indépendantes des opinions médicales.
Les attitudes tant positives que négatives expliquent la naissance d'une politique officielle particulière envers les animaux dans les villes. Les animaux restent à l'intérieur des villes mais ils ne doivent jamais être vus, entendus et sentis par les gens du commun afin que la mort, le sang et la sauvagerie disparaissent de la vue de la foule.
Auteur
FAURE, Olivier
Année
1997
Type
Article
Titre du périodique
Numéro
1997, tome 42 (Numéro spécial : <i>L'animal domestique (XVIe-XXe siècle)</i>), p. 555-575
Mot-clé
Bétail
Histoire urbaine
Police urbaine
Hygiène publique
XIXe
Histoire urbaine
Police urbaine
Hygiène publique
XIXe
URL
https://doi.org/10.4000/ch.309