Inventions et inventeurs en France et en Angleterre au XVIIIe siècle. [Thèse].
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Titre
Inventions et inventeurs en France et en Angleterre au XVIIIe siècle. [Thèse].
Thèse de doctorat, Histoire, Paris I, 1994.
Résumé de la thèse :
La comparaison de l'innovation en France et en Angleterre au XVIIIe siècle est un thème classique de l'histoire économique. Si les historiens ont longtemps considéré que l’Angleterre était le phare de la révolution industrielle, on admet aujourd'hui, selon la formule de Jean Bouvier, que "toute nation est autre que ses voisines", ce qui n'exclut pas que le modèle anglais ait dominé l’Europe. En France, l'absolutisme et l'académisme ont tissé des liens étroits entre savoir et pouvoir, service et privilège, talent et réussite. C'est le sens de la déclaration royale de 1762 qui régularise l'octroi de privilèges exclusifs. En Angleterre, le lien entre savoir et pouvoir est tenu, limité aux intérêts de l'État (statut des monopoles de 1624). Les patents sont attribuées sans examen, mais contre finance. Cependant, dans les deux pays, s'émancipe le technicien, homme de métier et homme de génie, favorisé en Angleterre (society of arts), plus désorienté en France. L'affirmation du génie et du talent permet la formulation d'un droit naturel de l'inventeur, plus contestataire en France. Mais dans les deux pays, plus que la communion des arts et des sciences chère aux lumières, ce sont de nouvelles hiérarchies qui s'installent dans le monde de la technique. À la fin du siècle, de part et d'autre de la Manche, les inventions servent la croissance économique. Les grosses fortunes investies dans l'innovation sont des garanties pour le gouvernement français, qui se désengage de la procédure, à la manière anglaise. La création du brevet en 1791, imité des patents, est accompagnée de secours aux inventeurs indigents. Ainsi, le droit naturel vient-il buter sur l'écueil des inégalités.
Thèse de doctorat, Histoire, Paris I, 1994.
Résumé de la thèse :
La comparaison de l'innovation en France et en Angleterre au XVIIIe siècle est un thème classique de l'histoire économique. Si les historiens ont longtemps considéré que l’Angleterre était le phare de la révolution industrielle, on admet aujourd'hui, selon la formule de Jean Bouvier, que "toute nation est autre que ses voisines", ce qui n'exclut pas que le modèle anglais ait dominé l’Europe. En France, l'absolutisme et l'académisme ont tissé des liens étroits entre savoir et pouvoir, service et privilège, talent et réussite. C'est le sens de la déclaration royale de 1762 qui régularise l'octroi de privilèges exclusifs. En Angleterre, le lien entre savoir et pouvoir est tenu, limité aux intérêts de l'État (statut des monopoles de 1624). Les patents sont attribuées sans examen, mais contre finance. Cependant, dans les deux pays, s'émancipe le technicien, homme de métier et homme de génie, favorisé en Angleterre (society of arts), plus désorienté en France. L'affirmation du génie et du talent permet la formulation d'un droit naturel de l'inventeur, plus contestataire en France. Mais dans les deux pays, plus que la communion des arts et des sciences chère aux lumières, ce sont de nouvelles hiérarchies qui s'installent dans le monde de la technique. À la fin du siècle, de part et d'autre de la Manche, les inventions servent la croissance économique. Les grosses fortunes investies dans l'innovation sont des garanties pour le gouvernement français, qui se désengage de la procédure, à la manière anglaise. La création du brevet en 1791, imité des patents, est accompagnée de secours aux inventeurs indigents. Ainsi, le droit naturel vient-il buter sur l'écueil des inégalités.
Auteur
PÉREZ-HILAIRE, Liliane
Editeur
Lille, A.N.R.T., 4 microfiches
Année
1994
Type
Thèse
Mot-clé
Histoire des sciences et des techniques
Inventeurs - Inventions
Brevets d'invention
Angleterre - Grande Bretagne
XVIIIe
Inventeurs - Inventions
Brevets d'invention
Angleterre - Grande Bretagne
XVIIIe