Curé rouge ou légende noire ? Jean-François Carion : une figure emblématique de prêtre révolutionnaire en Sud-Morvan.
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Titre
Curé rouge ou légende noire ? Jean-François Carion : une figure emblématique de prêtre révolutionnaire en Sud-Morvan.
[Jean-François Carion (1754-1833), curé d'Issy-l'Évêque (Saône-et-Loire)].
Résumé de l'article :
Curé d'Issy-l'Évêque à la veille de la Révolution, J. F. Carion a connu sous la Révolution une renommée qui dépasse de beaucoup le cadre local : elle tient à l'écho de la campagne qu'il a menée dès 1789, lors de la rédaction des cahiers de doléances, mais aussi dans les années suivantes jusqu'en 1794 en faveur des métayers exploitants contre les propriétaires, et aussi aux moyens que ce curé- maire de village, devenu un « curé rouge » au fil de la Révolution a employés pour mener son combat, contre les autorités locales. Ce qui lui a valu d'être emprisonné à Paris, dès 1790, inquiété à plusieurs reprises et dénoncé par les uns comme l'agent abusif et brutal d'une démocratie villageoise, défendu par les autres — notamment Robespierre et les jacobins. Faisant toutefois souche de notables locaux, il est évoqué par l'historiographie locale du XIXe siècle avec une prudente réserve, jusqu'à ce que Taine accrédite l'image d'un partisan forcené du partage agraire. L'historiographie jacobine de Aulard à Lefebvre a eu du mal à se défaire des clichés reçus, Albert Soboul a commencé à ouvrir un procès en révision, que ce dossier contribue à éclairer.
[Jean-François Carion (1754-1833), curé d'Issy-l'Évêque (Saône-et-Loire)].
Résumé de l'article :
Curé d'Issy-l'Évêque à la veille de la Révolution, J. F. Carion a connu sous la Révolution une renommée qui dépasse de beaucoup le cadre local : elle tient à l'écho de la campagne qu'il a menée dès 1789, lors de la rédaction des cahiers de doléances, mais aussi dans les années suivantes jusqu'en 1794 en faveur des métayers exploitants contre les propriétaires, et aussi aux moyens que ce curé- maire de village, devenu un « curé rouge » au fil de la Révolution a employés pour mener son combat, contre les autorités locales. Ce qui lui a valu d'être emprisonné à Paris, dès 1790, inquiété à plusieurs reprises et dénoncé par les uns comme l'agent abusif et brutal d'une démocratie villageoise, défendu par les autres — notamment Robespierre et les jacobins. Faisant toutefois souche de notables locaux, il est évoqué par l'historiographie locale du XIXe siècle avec une prudente réserve, jusqu'à ce que Taine accrédite l'image d'un partisan forcené du partage agraire. L'historiographie jacobine de Aulard à Lefebvre a eu du mal à se défaire des clichés reçus, Albert Soboul a commencé à ouvrir un procès en révision, que ce dossier contribue à éclairer.
Auteur
ABERDAM, Serge
Année
1988
Type
Article
Titre du périodique
Numéro
1988, tome 274, p. 366-408 [Cet article fait partie d'un numéro thématique : <i>Le Morvan révolutionnaire. Recherches sur les origines des traditions politiques en Morvan (XVIIIe et XIXe siècle)</i>.
Mot-clé
Jean-François Carion
Biographies
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XVIIIe
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URL
www.persee.fr/doc/ahrf_0003-4436_1988_num_274_1_1227