Montaigne : la glose et l'essai.
Contenu
Titre
Montaigne : la glose et l'essai.
Edition
[Michel de Montaigne (1533-1592)].
Auteur
TOURNON, André
Résumé
Présentation de l'éditeur :
Autour de lui, le tintamarre des voix et des armes : les sages de tous les temps se contredisent et les croyants du moment s'entretuent, dans un monde récemment agrandi et d'autant plus énigmatique. En réponse, Montaigne s'aventure à écrire sans dogmes ni axiomes, ni acquis assurés. Et pourtant, il veut penser juste. La méditation doit donc contrôler son propre trajet et plus encore ses déviations, en toute lucidité. Cette vigilance se traduit textuellement par les replis de l'écriture sur elle-même : réflexions et exégèses incorporées, qui élucident les propos en brisant leur continuité, réinterprétations qui ouvrent des perspectives inattendues — l'essai du jugement, seule garantie de sa rectitude, ne s'effectue qu'au prix de la dislocation de ses arrêts, pour remise en cause. Telle est l'anomalie structurelle des <i>Essais</i> : la glose s'y combine avec le texte et le place à distance critique, déjouant les leurres du discours doctrinal. Dans cet agencement s'inscrit la pratique d'un « pyrrhonisme » qui régit les investigations en dévoilant l'incertitude et la contingence de la pensée qui s'y essaye ; ce qui paradoxalement authentifie les choix, et propose au lecteur des convictions et des doutes d'« homme de la commune sorte », à ratifier par libre assentiment. Il s'agit ici de décrire l'armature de ce « nouveau langage » philosophique, d'en indiquer les antécédents — commentaire humaniste et glose juridique — et de définir le type de vérité qui s'y invente.
Autour de lui, le tintamarre des voix et des armes : les sages de tous les temps se contredisent et les croyants du moment s'entretuent, dans un monde récemment agrandi et d'autant plus énigmatique. En réponse, Montaigne s'aventure à écrire sans dogmes ni axiomes, ni acquis assurés. Et pourtant, il veut penser juste. La méditation doit donc contrôler son propre trajet et plus encore ses déviations, en toute lucidité. Cette vigilance se traduit textuellement par les replis de l'écriture sur elle-même : réflexions et exégèses incorporées, qui élucident les propos en brisant leur continuité, réinterprétations qui ouvrent des perspectives inattendues — l'essai du jugement, seule garantie de sa rectitude, ne s'effectue qu'au prix de la dislocation de ses arrêts, pour remise en cause. Telle est l'anomalie structurelle des <i>Essais</i> : la glose s'y combine avec le texte et le place à distance critique, déjouant les leurres du discours doctrinal. Dans cet agencement s'inscrit la pratique d'un « pyrrhonisme » qui régit les investigations en dévoilant l'incertitude et la contingence de la pensée qui s'y essaye ; ce qui paradoxalement authentifie les choix, et propose au lecteur des convictions et des doutes d'« homme de la commune sorte », à ratifier par libre assentiment. Il s'agit ici de décrire l'armature de ce « nouveau langage » philosophique, d'en indiquer les antécédents — commentaire humaniste et glose juridique — et de définir le type de vérité qui s'y invente.
Editeur
Paris, Classiques Garnier
Année
2006
Type
Monographie
Pages
426 p.
Mot-clé
Michel de Montaigne
Biographies
Humanisme juridique
Humanisme politique
Biographies
Humanisme juridique
Humanisme politique