Le temps mis en couleurs : des couleurs liturgiques aux modes vestimentaires (XIIe-XIIIe siècles).
Contenu
Titre
Le temps mis en couleurs : des couleurs liturgiques aux modes vestimentaires (XIIe-XIIIe siècles).
Edition
In : Marie-Clotilde-HUBERT (études réunies par), <i>Construire le temps : normes et usages chronologiques au Moyen Âge</i>. [Recueil d’articles]. <i>Bibliothèque de l’École des chartes</i>, 1999, n° 157-1, p. 4-220.
Auteur
PASTOUREAU, Michel
Résumé
Résumé de l'article :
Les historiens de la liturgie n'ont encore prêté qu'une attention imparfaite à la normalisation et à l'enrichissement du code des couleurs rythmant l'année chrétienne. Alors que, dans les premiers siècles, le célébrant portait ses vêtements ordinaires, le blanc semble s'être imposé graduellement pour la célébration de Pâques et les fêtes les plus solennelles, d'autres couleurs apparaissant ponctuellement. A la fin de l'époque carolingienne, des usages plus précis se fixèrent, en divers diocèse, mais sans homogénéité. Divers témoignages, comme celui du futur Innocent III dans son <i>De sacro sancti altaris mysterio</i>, consignant les usages du diocèse de Rome vers 1195 et prolongé par le <i>Rationale divinorum officiorum</i> de Guillaume Durand, tendent à montrer que les XIIe et XIIIe siècles ont marqué une étape essentielle, sans pour autant unifier les usages dans la chrétienté. Ce n'est pas hasard si cette période est aussi celle du plus vif débat sur le statut de la couleur à l'intérieur des églises, de l'explosion de l'héraldique et de l'apparition d'usages plus difficiles à suivre en matière de modes vestimentaires, où la couleur marque des états sociaux ou familiaux, l'appartenance à une cour princière ou le rythme des saisons.
Les historiens de la liturgie n'ont encore prêté qu'une attention imparfaite à la normalisation et à l'enrichissement du code des couleurs rythmant l'année chrétienne. Alors que, dans les premiers siècles, le célébrant portait ses vêtements ordinaires, le blanc semble s'être imposé graduellement pour la célébration de Pâques et les fêtes les plus solennelles, d'autres couleurs apparaissant ponctuellement. A la fin de l'époque carolingienne, des usages plus précis se fixèrent, en divers diocèse, mais sans homogénéité. Divers témoignages, comme celui du futur Innocent III dans son <i>De sacro sancti altaris mysterio</i>, consignant les usages du diocèse de Rome vers 1195 et prolongé par le <i>Rationale divinorum officiorum</i> de Guillaume Durand, tendent à montrer que les XIIe et XIIIe siècles ont marqué une étape essentielle, sans pour autant unifier les usages dans la chrétienté. Ce n'est pas hasard si cette période est aussi celle du plus vif débat sur le statut de la couleur à l'intérieur des églises, de l'explosion de l'héraldique et de l'apparition d'usages plus difficiles à suivre en matière de modes vestimentaires, où la couleur marque des états sociaux ou familiaux, l'appartenance à une cour princière ou le rythme des saisons.
Année
1999
Type
Article
Titre du périodique
Titre court
B.E.C.
Numéro
1999, tome 157-1, p. 111-135
Mot-clé
Temps - Chronologie
Couleurs
Liturgie
Costumes - Vêtements
XIIe, XIIIe
Innocent III (pape)
Guillaume Durand
XIIe, XIIIe
Couleurs
Liturgie
Costumes - Vêtements
XIIe, XIIIe
Innocent III (pape)
Guillaume Durand
XIIe, XIIIe