Le millénaire byzantin (324-1453).
Contenu
Titre
Le millénaire byzantin (324-1453).
Auteur
BOJOVIC, Bosko
Résumé
Présentation de l'éditeur :
Un Juif converti à l’orthodoxie byzantine tient à un ami juif de passage dans le port de Carthage en 640 des propos désabusés : « Depuis l’Océan Atlantique jusqu’à l’Orient et l’Afrique, les frontières de l’Empire, telles les statues des empereurs, semblaient faites jusqu’à présent de bronze et de marbre ; tous les peuples, selon l’ordre de Dieu, obéissaient aux Romains. Aujourd’hui, on voit l’Empire humilié ». Amère constatation au souvenir de la grandeur du passé romain, auquel il se sentait lié. Expression géographique dans laquelle je ne distingue aucun anachronisme.
La géographie constate d’abord une formidable réduction des domaines gouvernés par l’Empire byzantin ; elle remarque ensuite que l’unité géographique fondamentale du monde byzantin, quand il est celui de la Méditerranée, n’exclut pas une concrète diversité et une claire fragmentation des paysages humains ; cohésion aussi entre les éléments divers du puzzle assurée par un réseau de voies de communication dense ; bigarrure par contre de la population occupant chacun d’eux, tant dans ses origines ethniques que dans ses convictions. La question naît, comme naturellement, de ces forts contrastes : qu’est-ce qu’être « romain », c’est-à-dire byzantin durant ce « <i>millenium</i> » ?
Un Juif converti à l’orthodoxie byzantine tient à un ami juif de passage dans le port de Carthage en 640 des propos désabusés : « Depuis l’Océan Atlantique jusqu’à l’Orient et l’Afrique, les frontières de l’Empire, telles les statues des empereurs, semblaient faites jusqu’à présent de bronze et de marbre ; tous les peuples, selon l’ordre de Dieu, obéissaient aux Romains. Aujourd’hui, on voit l’Empire humilié ». Amère constatation au souvenir de la grandeur du passé romain, auquel il se sentait lié. Expression géographique dans laquelle je ne distingue aucun anachronisme.
La géographie constate d’abord une formidable réduction des domaines gouvernés par l’Empire byzantin ; elle remarque ensuite que l’unité géographique fondamentale du monde byzantin, quand il est celui de la Méditerranée, n’exclut pas une concrète diversité et une claire fragmentation des paysages humains ; cohésion aussi entre les éléments divers du puzzle assurée par un réseau de voies de communication dense ; bigarrure par contre de la population occupant chacun d’eux, tant dans ses origines ethniques que dans ses convictions. La question naît, comme naturellement, de ces forts contrastes : qu’est-ce qu’être « romain », c’est-à-dire byzantin durant ce « <i>millenium</i> » ?
Editeur
Paris, Éditions Ellipses (collection <i>Initiation à</i>)
Année
2008
Type
Monographie
Pages
272 p.
Mot-clé
Empire byzantin