La Maréchaussée dans la généralité de Paris au XVIIIe siècle (1718-1791). Étude institutionnelle et sociale. [Thèse, 3 volumes]
Contenu
Titre
La Maréchaussée dans la généralité de Paris au XVIIIe siècle (1718-1791). Étude institutionnelle et sociale. [Thèse, 3 volumes]
Thèse de Doctorat, Histoire, École pratique des Hautes Études, 2002
Résumé de la thèse :
Jusqu'à présent, la maréchaussée a été présentée comme un corps militaire unifié, chargé de la police des seules campagnes et généralement haï des ruraux. L'étude de la maréchaussée dans la généralité de Paris conduit à nuancer, voire à totalement réviser cette image. Les réformes du XVIIIe siècle conduisirent à la sédentarisation des unités sur le modèle des brigades crées dès 1668 dans la banlieue parisienne, et à la professionnalisation du corps confondue avec sa militarisation. Cette dernière, sans faire de la maréchaussée un corps militaire, fut justifiée par la recherche d'une meilleure efficacité et le souci d'une meilleure administration, et eut aussi pour objet de répondre à des considérations sociales. Quand à l'organisation de la maréchaussée aux alentours de la capitale, elle demeura différente de celle du reste du royaume. Issus majoritairement du monde marchand ou de celui de la judicature, les officiers de la maréchaussée, en quête de reconnaissance sociale, réclamèrent d'être assimilés aux officiers de troupe. À l'opposé pour les gradés et cavaliers, l'entrée dans la maréchaussée marquait le retour à la vie civile et la possibilité de retrouver famille, village et parfois ancien métier. Un certain esprit de corps naquit cependant. Parfaitement intégrés dans la communauté des petites villes et bourgs qu'ils avaient à surveiller, les personnels des brigades étaient moins connus dans les campagnes. À la fin de l'Ancien Régime, la maréchaussée avait réussi à gagner la confiance des gens, à condition qu'elle accepte d'intervenir uniquement lorsqu ‘elle était sollicitée et qu'elle ne s'occupe pas de certains délits. Plus qu'une police du prince exécutant sans état d'âme les ordres donnés, elle était d'avantage une police du peuple, n'hésitant pas à violer les ordonnances ou gardant une prudente réserve lorsqu'elle l'estimait nécessaire. À la Révolution cette prudence valut au corps d'être maintenu sous la nouvelle forme de la Gendarmerie nationale.
Thèse de Doctorat, Histoire, École pratique des Hautes Études, 2002
Résumé de la thèse :
Jusqu'à présent, la maréchaussée a été présentée comme un corps militaire unifié, chargé de la police des seules campagnes et généralement haï des ruraux. L'étude de la maréchaussée dans la généralité de Paris conduit à nuancer, voire à totalement réviser cette image. Les réformes du XVIIIe siècle conduisirent à la sédentarisation des unités sur le modèle des brigades crées dès 1668 dans la banlieue parisienne, et à la professionnalisation du corps confondue avec sa militarisation. Cette dernière, sans faire de la maréchaussée un corps militaire, fut justifiée par la recherche d'une meilleure efficacité et le souci d'une meilleure administration, et eut aussi pour objet de répondre à des considérations sociales. Quand à l'organisation de la maréchaussée aux alentours de la capitale, elle demeura différente de celle du reste du royaume. Issus majoritairement du monde marchand ou de celui de la judicature, les officiers de la maréchaussée, en quête de reconnaissance sociale, réclamèrent d'être assimilés aux officiers de troupe. À l'opposé pour les gradés et cavaliers, l'entrée dans la maréchaussée marquait le retour à la vie civile et la possibilité de retrouver famille, village et parfois ancien métier. Un certain esprit de corps naquit cependant. Parfaitement intégrés dans la communauté des petites villes et bourgs qu'ils avaient à surveiller, les personnels des brigades étaient moins connus dans les campagnes. À la fin de l'Ancien Régime, la maréchaussée avait réussi à gagner la confiance des gens, à condition qu'elle accepte d'intervenir uniquement lorsqu ‘elle était sollicitée et qu'elle ne s'occupe pas de certains délits. Plus qu'une police du prince exécutant sans état d'âme les ordres donnés, elle était d'avantage une police du peuple, n'hésitant pas à violer les ordonnances ou gardant une prudente réserve lorsqu'elle l'estimait nécessaire. À la Révolution cette prudence valut au corps d'être maintenu sous la nouvelle forme de la Gendarmerie nationale.
Edition
Thèse de Doctorat, École pratique des Hautes Études, 2002
Auteur
BROUILLET, Pascal
Editeur
Lille, ANRT, 2007, 3 microfiches
Année
2002
Type
Thèse
Pages
871 ff.
Mot-clé
Maréchaussée - Gendarmerie
Généralité de Paris
Île-de-France
Histoire sociale
XVIIIe
Généralité de Paris
Île-de-France
Histoire sociale
XVIIIe