Les intendants de Louis XIV.
Contenu
Titre
Les intendants de Louis XIV.
Auteur
SMEDLEY-WEILL, Anette
Résumé
Présentation de l'éditeur :
Roi mécène et roi guerrier, Louis XIV fut aussi un grand roi administrateur sous la férule duquel l'État affirma son emprise sur l'ensemble du territoire, qu'il s'agisse de provinces depuis longtemps françaises ou fraîchement réunies à la Couronne. La Fronde avait bien montré que les villes, les états provinciaux, les seigneurs petits et grands et quantité d'autres corps intermédiaires rechignaient à payer ou à faire rentrer l'impôt, à exécuter les décisions du pouvoir central, à rendre la justice du roi.
Cumulant des fonctions assurées auparavant par plusieurs agents, les intendants, nobles de robe, reçoivent dès Richelieu des attributions très larges. Commissaires royaux, ils sont chargés d'une rigoureuse gestion des finances (la répartition de la taille notamment), surtout en temps de guerre, du bon fonctionnement de la justice, de l'administration, y compris de l'ordre public, veillant à l'obéissance des officiers provinciaux et réprimant les abus des juridictions locales. Ils sont les yeux et les oreilles du roi, et propagent au quotidien l'image que celui-ci entend donner de lui. Arpentant le territoire qui leur est dévolu, ils observent, interviennent dans les querelles, protègent "les peuples" contre les excès des petits potentats, mais surtout rendent inlassablement compte au contrôleur général des finances, et par lui au Conseil royal, de qui ils tiennent leurs pouvoirs. Comme ce sera plus tard le cas des préfets, ils restent en place plus ou moins longtemps - au gré des événements politiques et militaires ou de leur faveur à la Cour -, puis sont mutés dans une autre région afin de briser toute tentative de complicité avec des pouvoirs locaux...
Comme le montre Anette Smedley-Weill, qui a scruté la carrière et les faits et gestes des quelque soixante intendants en activité à l'apogée du règne, ils forment un véritable corps; leurs fils occupent souvent des postes semblables, et des alliances se nouent entre leurs familles. Le portrait de groupe qu'elle nous livre comble une lacune de l'historiographie et éclaire d'un jour nouveau l'affirmation de l'Etat d'Ancien Régime.
Roi mécène et roi guerrier, Louis XIV fut aussi un grand roi administrateur sous la férule duquel l'État affirma son emprise sur l'ensemble du territoire, qu'il s'agisse de provinces depuis longtemps françaises ou fraîchement réunies à la Couronne. La Fronde avait bien montré que les villes, les états provinciaux, les seigneurs petits et grands et quantité d'autres corps intermédiaires rechignaient à payer ou à faire rentrer l'impôt, à exécuter les décisions du pouvoir central, à rendre la justice du roi.
Cumulant des fonctions assurées auparavant par plusieurs agents, les intendants, nobles de robe, reçoivent dès Richelieu des attributions très larges. Commissaires royaux, ils sont chargés d'une rigoureuse gestion des finances (la répartition de la taille notamment), surtout en temps de guerre, du bon fonctionnement de la justice, de l'administration, y compris de l'ordre public, veillant à l'obéissance des officiers provinciaux et réprimant les abus des juridictions locales. Ils sont les yeux et les oreilles du roi, et propagent au quotidien l'image que celui-ci entend donner de lui. Arpentant le territoire qui leur est dévolu, ils observent, interviennent dans les querelles, protègent "les peuples" contre les excès des petits potentats, mais surtout rendent inlassablement compte au contrôleur général des finances, et par lui au Conseil royal, de qui ils tiennent leurs pouvoirs. Comme ce sera plus tard le cas des préfets, ils restent en place plus ou moins longtemps - au gré des événements politiques et militaires ou de leur faveur à la Cour -, puis sont mutés dans une autre région afin de briser toute tentative de complicité avec des pouvoirs locaux...
Comme le montre Anette Smedley-Weill, qui a scruté la carrière et les faits et gestes des quelque soixante intendants en activité à l'apogée du règne, ils forment un véritable corps; leurs fils occupent souvent des postes semblables, et des alliances se nouent entre leurs familles. Le portrait de groupe qu'elle nous livre comble une lacune de l'historiographie et éclaire d'un jour nouveau l'affirmation de l'Etat d'Ancien Régime.
Editeur
Paris, Fayard
Année
1995
Type
Monographie
Pages
370 p.
ISBN
9782213594903
Mot-clé
Intendants - Intendances
Administration provinciale
Louis XIV (roi de France)
XVIIe, XVIIIe
Administration provinciale
Louis XIV (roi de France)
XVIIe, XVIIIe