La France malade du corporatisme ? (XVIIIe-XIXe siècles).
Contenu
Titre
La France malade du corporatisme ? (XVIIIe-XIXe siècles).
Auteur
KAPLAN, Steven Lawrence
MINARD, Philippe
MINARD, Philippe
Résumé
Présentation de l'éditeur :
On nous le répète tous les jours : il faudrait « briser les corporatismes » pour « débloquer » la société française. Synonyme d'égoïsme, le corporatisme évoque des groupes arc-boutés sur la défense de leurs avantages acquis (ou « privilèges ») et faisant fi de l'intérêt général, ou bien des lobbies défendant leurs intérêts particuliers, de façon plus ou moins occulte.
Mais en même temps, on déplore tout autant la faible organisation de la société civile en France, la faible représentativité des syndicats ou des associations et le manque de dialogue social : du coup, bien des problèmes qui sont, ailleurs, réglés par la négociation collective, incombent finalement à l'État, appelé à la rescousse.
Pour comprendre ce paradoxe, il faut remonter à la Révolution française (qui abolit les corporations de métiers en 1791). Depuis lors, la culture politique libérale et républicaine s'est toujours montrée hostile à l'expression des intérêts collectifs des groupes ou des « communautés ». Mais on ne peut pas faire comme si ces groupes n'existaient pas. De même, on ne peut pas se contenter d'utiliser le repoussoir de Pétain et du corporatisme réactionnaire de Vichy.
Ce livre tente de montrer qu'il existe en France, aux XIXe et XXe siècles, une tradition corporative sous-jacente, sans cesse déniée, mais beaucoup plus riche et diverse que la caricature qu'on en donne généralement. Les apports croisés d'historiens français et américains offerts ici permettent de tordre le cou à bien des clichés et éclairent les origines du malaise social contemporain.
On nous le répète tous les jours : il faudrait « briser les corporatismes » pour « débloquer » la société française. Synonyme d'égoïsme, le corporatisme évoque des groupes arc-boutés sur la défense de leurs avantages acquis (ou « privilèges ») et faisant fi de l'intérêt général, ou bien des lobbies défendant leurs intérêts particuliers, de façon plus ou moins occulte.
Mais en même temps, on déplore tout autant la faible organisation de la société civile en France, la faible représentativité des syndicats ou des associations et le manque de dialogue social : du coup, bien des problèmes qui sont, ailleurs, réglés par la négociation collective, incombent finalement à l'État, appelé à la rescousse.
Pour comprendre ce paradoxe, il faut remonter à la Révolution française (qui abolit les corporations de métiers en 1791). Depuis lors, la culture politique libérale et républicaine s'est toujours montrée hostile à l'expression des intérêts collectifs des groupes ou des « communautés ». Mais on ne peut pas faire comme si ces groupes n'existaient pas. De même, on ne peut pas se contenter d'utiliser le repoussoir de Pétain et du corporatisme réactionnaire de Vichy.
Ce livre tente de montrer qu'il existe en France, aux XIXe et XXe siècles, une tradition corporative sous-jacente, sans cesse déniée, mais beaucoup plus riche et diverse que la caricature qu'on en donne généralement. Les apports croisés d'historiens français et américains offerts ici permettent de tordre le cou à bien des clichés et éclairent les origines du malaise social contemporain.
Editeur
Paris, Belin (Collection <i>Histoire et société - Temps présents</i>)
Année
2004
Type
Monographie
Pages
560 p.
Mot-clé
Corporatisme
Corporations
Histoire sociale
Corporations
Histoire sociale