Aux origines de la corruption. Démocratie et délation en Grèce ancienne.
Contenu
Titre
Aux origines de la corruption. Démocratie et délation en Grèce ancienne.
Auteur
DOGANIS, Carine
Résumé
Présentation de l'éditeur :
La politique est en crise, la cité est divisée. On peut regretter un âge d'or de l'engagement des citoyens, de la participation aux affaires publiques, du débat constructif permettant à tout un chacun de prendre la parole, comme on l'imagine dans la cité d'Athènes à l'époque classique. Cette référence, familière aux politologues, aux philosophes, aux historiens ou aux juristes, n'a été traitée jusqu'à présent que sous un angle positif, dans une tradition soucieuse d'établir la filiation de la République. Pourtant, la démocratie antique, généreusement idéalisée, peut également servir de modèle par ses dérives, ses défaillances et ses crises pour mieux comprendre le politique aujourd'hui.
Inhérente à la démocratie grecque, la pratique abusive de l'accusation publique volontaire - la sycophantie - a largement participé à la corruption du système. C'est l'indicateur d'analyse qui a été retenu dans ce livre, dont l'ambition est de montrer que les dysfonctionnements du modèle athénien ne sont pas moins instructifs que ses réussites. Selon la manière dont les citoyens s'approprient le recours à l'accusation publique volontaire, l'institution peut fonctionner comme un ministère public « citoyen » ou, au contraire, donner prise à la délation. Parce qu'elle est à la fois le résultat de l'appropriation par les citoyens d'une institution conçue à l'origine comme éminemment démocratique et le symptôme de la corruption de cette institution, la sycophantie pose la question de la confiance institutionnelle. La délation met en évidence la corruption de l'idéal d'une société de confiance, qui est celle de la cité d'Athènes à l'époque classique, que l'on pourrait bien retrouver dans l'idéal de transparence qui caractérise les démocraties contemporaines.
La politique est en crise, la cité est divisée. On peut regretter un âge d'or de l'engagement des citoyens, de la participation aux affaires publiques, du débat constructif permettant à tout un chacun de prendre la parole, comme on l'imagine dans la cité d'Athènes à l'époque classique. Cette référence, familière aux politologues, aux philosophes, aux historiens ou aux juristes, n'a été traitée jusqu'à présent que sous un angle positif, dans une tradition soucieuse d'établir la filiation de la République. Pourtant, la démocratie antique, généreusement idéalisée, peut également servir de modèle par ses dérives, ses défaillances et ses crises pour mieux comprendre le politique aujourd'hui.
Inhérente à la démocratie grecque, la pratique abusive de l'accusation publique volontaire - la sycophantie - a largement participé à la corruption du système. C'est l'indicateur d'analyse qui a été retenu dans ce livre, dont l'ambition est de montrer que les dysfonctionnements du modèle athénien ne sont pas moins instructifs que ses réussites. Selon la manière dont les citoyens s'approprient le recours à l'accusation publique volontaire, l'institution peut fonctionner comme un ministère public « citoyen » ou, au contraire, donner prise à la délation. Parce qu'elle est à la fois le résultat de l'appropriation par les citoyens d'une institution conçue à l'origine comme éminemment démocratique et le symptôme de la corruption de cette institution, la sycophantie pose la question de la confiance institutionnelle. La délation met en évidence la corruption de l'idéal d'une société de confiance, qui est celle de la cité d'Athènes à l'époque classique, que l'on pourrait bien retrouver dans l'idéal de transparence qui caractérise les démocraties contemporaines.
Editeur
Paris, P.U.F. (Collection : <i>Fondement de la politique</i>)
Année
2007
Type
Monographie
Pages
226 p.
Mot-clé
Corruption
Démocratie
Délation
Grèce ancienne
Sycophantes
Démocratie
Délation
Grèce ancienne
Sycophantes