La guerre des polices n’a pas eu lieu. Gendarmes et policiers, coacteurs de la sécurité publique (1870-1914).
Contenu
Titre
La guerre des polices n’a pas eu lieu. Gendarmes et policiers, coacteurs de la sécurité publique (1870-1914).
Edition
Thèse d'Histoire, Centre d'histoire du XXe siècle (Paris I - Paris IV), 26 juin 2012
Auteur
LÓPEZ, Laurent
Résumé
Présentation de l'éditeur :
Le lieutenant-colonel Louis Larrieu affirmait en 1922 que "l'unification de la police n'est pas une question urgente; si elle était résolue, elle marquerait la désagrégation et, probablement, la fin du corps de la gendarmerie". En extrapolant les propos de cet officier, on pouvait interpréter le rattachement de l'arme au ministère de l'Intérieur, en 2009, comme le début du compte à rebours de la dissolution d'une institution apparue en 1791, peu avant la recréation d'un corps de commissaires de police. Cette réforme cardinale invoquait d'ailleurs la nécessité de mutualiser les moyens et d'apaiser des relations entre gendarmes et policiers marquées, depuis la période révolutionnaire, par un antagonisme irréductible. L'étude des rapports entre ces deux corps sous la Troisième République contredit pourtant l'image d'une guerre des polices. Sans doute les incidents ont-ils fait couler plus d'encre dans les archives que le cours apaisé des collaborations aux facettes multiples en matière de maintien de l'ordre ou de police judiciaire. Mais, dans les faits, les gendarmes et les policiers sont plus étroitement et structurellement complémentaires qu'on ne l'imagine. Leurs accords officiels ou leurs arrangements officieux organisent même un véritable partage de la sécurité publique. Leurs relations complexes sont ici retracées à plusieurs échelles : municipale, cantonale, départementale, nationale et même européenne. Et pour mieux comprendre comment travaillent ensemble les représentants d'une force publique duale, on a porté la même attention aux épisodes routiniers de coopération et aux événements criminels exceptionnels, comme l'affaire Vacher ou la lutte contre la bande à Bonnot.
Le lieutenant-colonel Louis Larrieu affirmait en 1922 que "l'unification de la police n'est pas une question urgente; si elle était résolue, elle marquerait la désagrégation et, probablement, la fin du corps de la gendarmerie". En extrapolant les propos de cet officier, on pouvait interpréter le rattachement de l'arme au ministère de l'Intérieur, en 2009, comme le début du compte à rebours de la dissolution d'une institution apparue en 1791, peu avant la recréation d'un corps de commissaires de police. Cette réforme cardinale invoquait d'ailleurs la nécessité de mutualiser les moyens et d'apaiser des relations entre gendarmes et policiers marquées, depuis la période révolutionnaire, par un antagonisme irréductible. L'étude des rapports entre ces deux corps sous la Troisième République contredit pourtant l'image d'une guerre des polices. Sans doute les incidents ont-ils fait couler plus d'encre dans les archives que le cours apaisé des collaborations aux facettes multiples en matière de maintien de l'ordre ou de police judiciaire. Mais, dans les faits, les gendarmes et les policiers sont plus étroitement et structurellement complémentaires qu'on ne l'imagine. Leurs accords officiels ou leurs arrangements officieux organisent même un véritable partage de la sécurité publique. Leurs relations complexes sont ici retracées à plusieurs échelles : municipale, cantonale, départementale, nationale et même européenne. Et pour mieux comprendre comment travaillent ensemble les représentants d'une force publique duale, on a porté la même attention aux épisodes routiniers de coopération et aux événements criminels exceptionnels, comme l'affaire Vacher ou la lutte contre la bande à Bonnot.
Editeur
Paris, Presses universitaire de Paris Sorbonne
Année
2014
Type
Thèse
Pages
510 p.
Mot-clé
Histoire de la police
Gendarmerie
Police administrative
Police judiciaire
Police municipale
Maintien de l'ordre
Garde républicaine
XIXe, XXe
Gendarmerie
Police administrative
Police judiciaire
Police municipale
Maintien de l'ordre
Garde républicaine
XIXe, XXe