La théorie de la résistance chez les penseurs politiques huguenots (XVIe-XVIIIe siècles).
Contenu
Titre
La théorie de la résistance chez les penseurs politiques huguenots (XVIe-XVIIIe siècles).
Auteur
BOUCHARD, Laurent
Résumé
Résumé :
L'apparition du calvinisme dans le royaume de France au début du XVIe siècle rompit le monopole catholique. L'échec des tentatives d'anéantissement réciproque engendra rapidement l'inapplication du principe d'unité de la foi. Les protestants français durent donc élaborer des théories de résistance face au culte majoritaire et rechercher un modèle d'intégration juridique spécifique permettant d'assurer leur reconnaissance dans le droit national. Dans une société où l'intolérance religieuse constituait un principe fondamental, la consécration légale de ce particularisme de 1598 s'imposa comme une trêve justifiée par les nécessités de l'ordre public. Aux XVIIe siècle, l'érosion des privilèges de cette minorité, consécutive à la reprise de l'évolution absolutiste après l'intermède des guerres de religion, fit progressivement disparaître son autonomie juridique. Mise en sommeil jusque-là, l'aspiration à l'unité religieuse imposait donc la reprise et la rénovation de la résistance réformée. Cet « aggiornamento » permit le passage d'une conception traditionnelle et péjorative de la tolérance religieuse, à une approche innovante et positive, annonciatrice des profondes évolutions intellectuelles des Lumières.
L'apparition du calvinisme dans le royaume de France au début du XVIe siècle rompit le monopole catholique. L'échec des tentatives d'anéantissement réciproque engendra rapidement l'inapplication du principe d'unité de la foi. Les protestants français durent donc élaborer des théories de résistance face au culte majoritaire et rechercher un modèle d'intégration juridique spécifique permettant d'assurer leur reconnaissance dans le droit national. Dans une société où l'intolérance religieuse constituait un principe fondamental, la consécration légale de ce particularisme de 1598 s'imposa comme une trêve justifiée par les nécessités de l'ordre public. Aux XVIIe siècle, l'érosion des privilèges de cette minorité, consécutive à la reprise de l'évolution absolutiste après l'intermède des guerres de religion, fit progressivement disparaître son autonomie juridique. Mise en sommeil jusque-là, l'aspiration à l'unité religieuse imposait donc la reprise et la rénovation de la résistance réformée. Cet « aggiornamento » permit le passage d'une conception traditionnelle et péjorative de la tolérance religieuse, à une approche innovante et positive, annonciatrice des profondes évolutions intellectuelles des Lumières.
Année
2012
Type
Article
Titre du périodique
Titre court
M.S.H.D.B.
Numéro
2012 [2013], t. 69, <i>Résistances au droit et droit de résistance</i>, p. 105-119
Mot-clé
Droit de résistance
Tolérances religieuses
Intolérances religieuses
Guerres de religion
Édit de Nantes (1598)
Révocation de l'édit de Nantes (1685)
Pierre Jurieu
Pierre Bayle
Histoire des idées politiques
XVIe, XVIIe, XVIIIe
Protestants - Protestantisme - Réforme
Histoire des doctrines politiques
Tolérances politiques
Tolérances religieuses
Intolérances religieuses
Guerres de religion
Édit de Nantes (1598)
Révocation de l'édit de Nantes (1685)
Pierre Jurieu
Pierre Bayle
Histoire des idées politiques
XVIe, XVIIe, XVIIIe
Protestants - Protestantisme - Réforme
Histoire des doctrines politiques
Tolérances politiques