Présence et circulation de l'argent dans les campagnes de Normandie orientale à la fin du Moyen Âge.
Contenu
Titre
Présence et circulation de l'argent dans les campagnes de Normandie orientale à la fin du Moyen Âge.
Edition
In : Antoine FOLLAIN (édité par), <I>L'argent des villages du XIIIe au XVIIIe siècle</i>. Actes du colloque d'Angers (30-31 octobre 1998). 440 p.
Auteur
LARDIN, Philippe
Résumé
Présentation :
Du XIIIe au XVIIIe siècle, la vie propre d'un village se mesure à la vigueur des solidarités, au poids des traditions et à l'autonomie de ses moyens. Défendre ses droits et engager un procès, conserver et embellir son église, assister ses pauvres obligent à s'entendre sur ce qu'est l'intérêt collectif, puis requièrent un effort financier. Le renforcement des liens de solidarité ou le repli de chacun sur son privé, se jouent peut-être là. Les villages obligés de recourir à des cotisations, risquent aussi de voir le pouvoir local échoir aux plus capables d'assumer les implications financières d'une décision : " Qui paie, décide ". " L'argent des villages " comporte une synthèse consacrée à l'histoire du village, des études régionales et thématiques accompagnées de sources inédites et un guide bibliographique. Une dizaine de comptes des XVe, XVIe et XVIIe siècles, témoignent de la combativité des villages : nous suivons leurs démarches et leurs ruses : comprenons la nature des " rapports utiles " avec leur seigneur et certains notables ménagés en considération des services et des recommandations attendus d'eux ; nous découvrons les rapports complexes avec l'Eglise, soucieuse de voir une même collectivité dissocier le municipal et le paroissial ; mesurons l'importance des rapports avec l'Etat moderne en construction, bridant les autonomies locales pour donner la priorité à l'impôt du Roi, puis aidant les villages à soumettre aux charges locales, les privilégiés et les propriétaires étrangers.
Du XIIIe au XVIIIe siècle, la vie propre d'un village se mesure à la vigueur des solidarités, au poids des traditions et à l'autonomie de ses moyens. Défendre ses droits et engager un procès, conserver et embellir son église, assister ses pauvres obligent à s'entendre sur ce qu'est l'intérêt collectif, puis requièrent un effort financier. Le renforcement des liens de solidarité ou le repli de chacun sur son privé, se jouent peut-être là. Les villages obligés de recourir à des cotisations, risquent aussi de voir le pouvoir local échoir aux plus capables d'assumer les implications financières d'une décision : " Qui paie, décide ". " L'argent des villages " comporte une synthèse consacrée à l'histoire du village, des études régionales et thématiques accompagnées de sources inédites et un guide bibliographique. Une dizaine de comptes des XVe, XVIe et XVIIe siècles, témoignent de la combativité des villages : nous suivons leurs démarches et leurs ruses : comprenons la nature des " rapports utiles " avec leur seigneur et certains notables ménagés en considération des services et des recommandations attendus d'eux ; nous découvrons les rapports complexes avec l'Eglise, soucieuse de voir une même collectivité dissocier le municipal et le paroissial ; mesurons l'importance des rapports avec l'Etat moderne en construction, bridant les autonomies locales pour donner la priorité à l'impôt du Roi, puis aidant les villages à soumettre aux charges locales, les privilégiés et les propriétaires étrangers.
Editeur
Paris, AHSR (Bibliothèque d'histoire rurale,n° 4)
Année
2000
Type
Article
Pages
P. 55-68
Mot-clé
XIVe, XVe
Normandie
Circulation monétaire
Normandie
Circulation monétaire