Blasphème et sacrilège devant la justice de Metz : XIIe-XVIIe siècles. [Moselle].
Contenu
Titre
Blasphème et sacrilège devant la justice de Metz : XIIe-XVIIe siècles. [Moselle].
Auteur
BRULÉ, André
Résumé
Résumé :
Des siècles durant, les justices seigneuriales couvrant le Pays messin s'attachèrent à éradiquer, des terres de leurs ressorts, des sorciers convaincus d'avoir renié Dieu et, en parallèle, des blasphémateurs irrespectueux, les tenant pour auteurs de multiples déboires et déconvenues endurés par les classes laborieuses.
La croyance populaire voulait que tous concourussent à ruiner la santé et les moyens de subsistance de communautés de bien-pensants, dès lors vouées à la maladie tout autant qu'à la famine. Néanmoins, alors que les sorciers devaient à Satan leur détestable pouvoir de nuisance, blasphémateurs et sacrilèges, par leurs propos et leurs actes, étaient censés déclencher une colère divine aux redoutables conséquences.
Certes, leur destin se verrait fixé au Jugement dernier, mais, dans l'immédiat, c'est bien à eux que les populations devaient d'endurer, ici-bas, les foudres vengeresses du Très-Haut. C'était les condamner à vivre au quotidien dans la crainte de Dieu dont, dans le même temps, elles imploraient, en processions, tantôt la clémence, tantôt la protection contre le Malin. Une meilleure approche de la médecine, des phénomènes climatiques et des cataclysmes naturels ne mettra pas pour autant fin aux poursuites.
Pour nombre d'opportunistes, les procédures menées à l'encontre des blasphémateurs et des sacrilèges, tout comme celles ayant visé la sorcellerie par le passé, demeureront, même encore au temps du parlement, un moyen légal d'assouvir des haines longtemps recuites, tout en s'appropriant des biens confisqués, convoités de longue date. Les décisions de justice ayant fait preuve de leur efficacité, bientôt toute parole méprisante à l'égard d'un roi de droit divin venu en ce monde grâce à l'intercession de la Vierge, tout propos contraire à la doctrine de l'Eglise, seront à leur tour estimés blasphématoires.
Ce sera, à l'adresse des Huguenots, une incitation à peine voilée à abjurer leur confession, bien avant de s'y voir contraints manu militari. Leur nombre allant ainsi s'amenuisant, l'édit de tolérance, rendu par Henri IV en 1598, apparaîtra caduc. Il sera révoqué de Fontainebleau en 1685.
Des siècles durant, les justices seigneuriales couvrant le Pays messin s'attachèrent à éradiquer, des terres de leurs ressorts, des sorciers convaincus d'avoir renié Dieu et, en parallèle, des blasphémateurs irrespectueux, les tenant pour auteurs de multiples déboires et déconvenues endurés par les classes laborieuses.
La croyance populaire voulait que tous concourussent à ruiner la santé et les moyens de subsistance de communautés de bien-pensants, dès lors vouées à la maladie tout autant qu'à la famine. Néanmoins, alors que les sorciers devaient à Satan leur détestable pouvoir de nuisance, blasphémateurs et sacrilèges, par leurs propos et leurs actes, étaient censés déclencher une colère divine aux redoutables conséquences.
Certes, leur destin se verrait fixé au Jugement dernier, mais, dans l'immédiat, c'est bien à eux que les populations devaient d'endurer, ici-bas, les foudres vengeresses du Très-Haut. C'était les condamner à vivre au quotidien dans la crainte de Dieu dont, dans le même temps, elles imploraient, en processions, tantôt la clémence, tantôt la protection contre le Malin. Une meilleure approche de la médecine, des phénomènes climatiques et des cataclysmes naturels ne mettra pas pour autant fin aux poursuites.
Pour nombre d'opportunistes, les procédures menées à l'encontre des blasphémateurs et des sacrilèges, tout comme celles ayant visé la sorcellerie par le passé, demeureront, même encore au temps du parlement, un moyen légal d'assouvir des haines longtemps recuites, tout en s'appropriant des biens confisqués, convoités de longue date. Les décisions de justice ayant fait preuve de leur efficacité, bientôt toute parole méprisante à l'égard d'un roi de droit divin venu en ce monde grâce à l'intercession de la Vierge, tout propos contraire à la doctrine de l'Eglise, seront à leur tour estimés blasphématoires.
Ce sera, à l'adresse des Huguenots, une incitation à peine voilée à abjurer leur confession, bien avant de s'y voir contraints manu militari. Leur nombre allant ainsi s'amenuisant, l'édit de tolérance, rendu par Henri IV en 1598, apparaîtra caduc. Il sera révoqué de Fontainebleau en 1685.
Editeur
Paris, L'Harmattan
Année
2009
Type
Monographie
Pages
225 p.
Mot-clé
Blasphèmes
Sacrilèges
Metz (Moselle)
Justices seigneuriales
Lorraine
Évêché de Metz
Protestants - Protestantisme - Réforme
XIIe, XIIie, XIVe, XVe, XVIe, XVIIe
Sorcellerie - Sorciers
Sacrilèges
Metz (Moselle)
Justices seigneuriales
Lorraine
Évêché de Metz
Protestants - Protestantisme - Réforme
XIIe, XIIie, XIVe, XVe, XVIe, XVIIe
Sorcellerie - Sorciers