L'usure face au marché : Lessius (1554-1623) et l'escompte des lettres obligataires.
Contenu
Titre
L'usure face au marché : Lessius (1554-1623) et l'escompte des lettres obligataires.
Edition
[Léonard Lessius, jésuite et théologien]
Auteur
DECOCK, Wim
Résumé
Résumé :
« Est-ce qu'il est licite d'acheter un effet commercial pour un prix plus bas que sa valeur nominale ? Voilà un problème que les hommes d'affaire actifs sur la bourse d'Anvers au tournant du XVIIe siècle soumettent à leur conseiller, le jésuite Léonard Lessius. Il existe au moins quatre raisons pour se plonger dans l'exposition explosive que Lessius, donnant suite à la question des commerçants, a développé sur l'achat au-dessous du pair des lettres obligataires. D'abord, des effets commerciaux ont effectivement joué un rôle primordial dans l'histoire des techniques financières et la naissance de l'escompte moderne. Ensuite, l'achat de droits à de l'argent futur donne lieu à une discussion à l'intersection de deux doctrines qui sont à la base des réflexions scolastiques sur le droit commercial, à savoir la doctrine de l'usure et la doctrine du juste prix. Troisièmement, la résolution de ce problème nous montre de manière très concrète l'importance des schémas juridiques comme instrument d'analyse pour la théologie morale de l'époque. D'un autre côté, l'on constatera la modification graduelle de cette même terminologie juridique au fur et à mesure que les théologiens-juristes l'appliquaient aux réalités économiques toujours en cours d'évolution. Enfin et surtout, le degré d'approbation de l'escompte des lettres obligataires est une bonne indication de la débâcle ou au contraire de la ténacité de l'ancienne doctrine de l'usure au début du XVIIe siècle. »
« Est-ce qu'il est licite d'acheter un effet commercial pour un prix plus bas que sa valeur nominale ? Voilà un problème que les hommes d'affaire actifs sur la bourse d'Anvers au tournant du XVIIe siècle soumettent à leur conseiller, le jésuite Léonard Lessius. Il existe au moins quatre raisons pour se plonger dans l'exposition explosive que Lessius, donnant suite à la question des commerçants, a développé sur l'achat au-dessous du pair des lettres obligataires. D'abord, des effets commerciaux ont effectivement joué un rôle primordial dans l'histoire des techniques financières et la naissance de l'escompte moderne. Ensuite, l'achat de droits à de l'argent futur donne lieu à une discussion à l'intersection de deux doctrines qui sont à la base des réflexions scolastiques sur le droit commercial, à savoir la doctrine de l'usure et la doctrine du juste prix. Troisièmement, la résolution de ce problème nous montre de manière très concrète l'importance des schémas juridiques comme instrument d'analyse pour la théologie morale de l'époque. D'un autre côté, l'on constatera la modification graduelle de cette même terminologie juridique au fur et à mesure que les théologiens-juristes l'appliquaient aux réalités économiques toujours en cours d'évolution. Enfin et surtout, le degré d'approbation de l'escompte des lettres obligataires est une bonne indication de la débâcle ou au contraire de la ténacité de l'ancienne doctrine de l'usure au début du XVIIe siècle. »
Année
2008
Type
Article
Titre du périodique
Titre court
M.S.H.D.B.
Numéro
2008, t. 65, p. 221-238
Mot-clé
Effets de commerce
Traites
Spéculation
Usure
Juste prix
Bourse d'Anvers (Belgique)
Léonard Lessius (jésuite et théologien)
XVIIe
Lettres obligataires
Effets de commerce
Doctrines théologiques
Traites
Spéculation
Usure
Juste prix
Bourse d'Anvers (Belgique)
Léonard Lessius (jésuite et théologien)
XVIIe
Lettres obligataires
Effets de commerce
Doctrines théologiques