Aperçu de la doctrine de l'école de Salamanque (XVIe-XVIIe siècles) concernant l'activité bancaire. [Espagne].
Contenu
Titre
Aperçu de la doctrine de l'école de Salamanque (XVIe-XVIIe siècles) concernant l'activité bancaire. [Espagne].
Auteur
LÉTINIER DE ARVIZU, Rosine
Résumé
Résumé :
« Cette étude expose brièvement la position du groupe de théologiens espagnols des XVIe et XVIIe siècles, connu sous le nom d'école de Salamanque, à propos des normes morales qu'ils estimaient devoir présider à l'exercice de l'activité bancaire. Très frappés par le chaos économique qui suivit l'entrée des énormes richesses venues des Indes, ils sont intervenus pour essayer de corriger cet état de choses en orientant le développement des activités commerciales et économiques liées aux circonstances nouvelles et, en particulier, l'activité bancaire. Ils ont d'abord dû, pour ce faire, analyser leurs mécanismes complexes, se transformant ainsi, indirectement, en économistes. Il se sont notamment intéressés à la pratique du système de réserve fractionnaire, mais tous ne se sont pas prononcés dan le même sens. Certains comprenaient qu'elle avait, à la longue, des effets économiques néfastes et, surtout, qu'elle favorisait la pratique de l'usure (prêt à intérêt), l'ont condamnée ou désapprouvée. D'autres plus tolérants, se sont contentés de recommander la prudence aux banquiers dans le choix des placements qu'ils opéraient avec les dépôts de leurs clients et ont adopté, pour justifier cette position sur le plan juridique, l'argument d'après lequel les dépôts des clients étaient, en fait, des prêts consentis par les clients à la banque. Cette divergence de point de vue semble s'expliquer par une évolution des sensibilités, se manifestant par une progressive acceptation de la pratique du prêt à intérêt. »
« Cette étude expose brièvement la position du groupe de théologiens espagnols des XVIe et XVIIe siècles, connu sous le nom d'école de Salamanque, à propos des normes morales qu'ils estimaient devoir présider à l'exercice de l'activité bancaire. Très frappés par le chaos économique qui suivit l'entrée des énormes richesses venues des Indes, ils sont intervenus pour essayer de corriger cet état de choses en orientant le développement des activités commerciales et économiques liées aux circonstances nouvelles et, en particulier, l'activité bancaire. Ils ont d'abord dû, pour ce faire, analyser leurs mécanismes complexes, se transformant ainsi, indirectement, en économistes. Il se sont notamment intéressés à la pratique du système de réserve fractionnaire, mais tous ne se sont pas prononcés dan le même sens. Certains comprenaient qu'elle avait, à la longue, des effets économiques néfastes et, surtout, qu'elle favorisait la pratique de l'usure (prêt à intérêt), l'ont condamnée ou désapprouvée. D'autres plus tolérants, se sont contentés de recommander la prudence aux banquiers dans le choix des placements qu'ils opéraient avec les dépôts de leurs clients et ont adopté, pour justifier cette position sur le plan juridique, l'argument d'après lequel les dépôts des clients étaient, en fait, des prêts consentis par les clients à la banque. Cette divergence de point de vue semble s'expliquer par une évolution des sensibilités, se manifestant par une progressive acceptation de la pratique du prêt à intérêt. »
Année
2008
Type
Article
Titre du périodique
Titre court
M.S.H.D.B.
Numéro
2008, t. 65, p. 211-220
Mot-clé
Doctrines religieuses
Théologiens - Théologie
Salamanque (Espagne)
Banques - Banquiers
Réserve fractionnaire
Prêt à intérêt
Usure
XVIe, XVIIe
Doctrines théologiques
Théologiens - Théologie
Salamanque (Espagne)
Banques - Banquiers
Réserve fractionnaire
Prêt à intérêt
Usure
XVIe, XVIIe
Doctrines théologiques