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Reine de France : un <i>titre sans puissance</i>. Les déconvenues de Marie-Antoinette sur le sacre.

Contenu

Titre

Reine de France : un <i>titre sans puissance</i>. Les déconvenues de Marie-Antoinette sur le sacre.

Auteur

VALET, Sylvie

Résumé

Résumé :« Le statut de la reine de France est complexe. Elle n'a aucun pouvoir puisque la loi salique réserve l'autorité suprême au seul garçon premier né. la reine est donc une sujette du roi de France. Elle bénéficie toutefois d'honneurs et de privilèges en sa qualité d'épouse du souverain. Elle est donc aussi une personne royale. Marie-Antoinette, fille de l'Impératrice régnante Marie-Thérèse, expérimente les droits et obligations de le reine de France à l'occasion de l'un des grands rituels de la monarchie : le sacre. En tant que personne royale, elle est susceptible d'avoir les honneurs du sacre. En 1610, Marie de Médicis a été couronnée en présence d'Henri IV. Le sacre de Marie-Antoinette semble envisagé bien que l'usage en ait cessé. Des publications paraissent : un oratorien, un certain de Coppier, présente un mémoire au roi auquel incombe la décision. Et Louis XVI tranche, selon toute apparence aisément : Marie-Antoinette ne sera pas sacrée. Lui le sera, le 11 juin 1775, à Reims, avec le plus grand faste ; et nul ne partage sa magnificence. Dans la ville du sacre en effet, la reine apparaît essentiellement comme une sujette du roi ; fort peu comme une personne royale. À preuve : Louis XVI fait seul une entrée solennelle dans la capitale champenoise. Quant à Marie-Antoinette, elle n'est que le spectatrice de la plupart des cérémonies. Elle ne participe ni à la messe ni au festin et se montre peu au côté de son royal époux. En tant que personne royale, elle est certes gratifiée de quelques compliments ou harangues. Mais c'est tout. Le siècle que l'on dit parfois « siècle de la femme » paradoxalement néglige les reines. Marie-Antoinette, réputée pour sa légèreté et sa coquetterie, apparaît comme une souveraine non seulement dépourvue de pouvoir mais encore de peu d'influence. Les recherches les plus récentes l'affirment ; son sacre manqué, son effacement au sacre de Louis XVI le confirment. Marie-Antoinette se révèlent donc, plus encore peut-être que son auguste époux, une reine malchanceuse.

Année

2009

Type

Article

Titre du périodique

Titre court

M.S.H.D.B.

Numéro

2009, t. LXVI, p. 135-147

Mot-clé

Marie-Antoinette (reine de France)
Sacre royal

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