Du bois au charbon dans les salines lorraines : une solution au problème d’approvisionnement entre 1780 et 1830.
Contenu
Titre
Du bois au charbon dans les salines lorraines : une solution au problème d’approvisionnement entre 1780 et 1830.
Edition
Actes du colloque Bois et Industrie, Troyes, 20 mai 2005.
Auteur
LORMANT, François
Résumé
A la fin du XVIIIe siècle, la tension sur le prix du bois est telle que les récriminations des populations habitant à proximité des « usines à feu » (les forges, les verreries, les fours à chaux et surtout en Lorraine, les salines) atteint son paroxysme. Malgré les affectations de cantons d'assurance et l’action de la Commission de la Réformation, le produit des coupes est bien loin de suffire aux exigences de la consommation des salines. Selon le <i>Mémoire sur les salines de la République</i> de Pierre-François Nicolas, environ 12 500 cordes de bois sont ainsi consommées annuellement à Château-Salins et 15 500 cordes à Moyenvic. Chaque corde de bois permet de "former" neuf quintaux et 15 livres de sel. Pour l'année 1791, les poêles et poêlons installés dans les trois salines consomment 50233 cordes de bois de 4 pieds, dont 37 000 cordes pour la seule saline de Dieuze.
Cette importante ponction sur les forêts provoque au sein de la population d’incessantes protestations, que les cahiers de doléances pour les Etats Généraux de 1789 permettent de détailler.
Pour essayer de réduire la ponction imposée par les salines sur les forêts et bois, diverses solutions sont expérimentées : en 1751, une première expérience de cuite de l'eau salée au charbon est tentée à la saline de Rosière. Egalement, des bâtiments dits "de graduation" sont construits dès 1780 à Dieuze.
Trente ans après les premiers essais, la raréfaction des ressources forestières entraîne une hausse du cours de cette matière de première nécessité. Contraints cette fois de trouver une solution plus économique que le bois, les fermiers reviennent sur leur jugement premier et en 1780, quatre poêles adaptées au charbon de terre sont construites à Dieuze. En 1819, les grilles des foyers qui alimentent les poêles de la saline de Dieuze sont modifiées de façon à ne pouvoir brûler que de la houille. L'utilisation du charbon se généralise alors à toutes les salines et par ce procédé 45 à 50 % combustible est économisé. En 1830, les salines n’utilisent plus que la houille.
Cette importante ponction sur les forêts provoque au sein de la population d’incessantes protestations, que les cahiers de doléances pour les Etats Généraux de 1789 permettent de détailler.
Pour essayer de réduire la ponction imposée par les salines sur les forêts et bois, diverses solutions sont expérimentées : en 1751, une première expérience de cuite de l'eau salée au charbon est tentée à la saline de Rosière. Egalement, des bâtiments dits "de graduation" sont construits dès 1780 à Dieuze.
Trente ans après les premiers essais, la raréfaction des ressources forestières entraîne une hausse du cours de cette matière de première nécessité. Contraints cette fois de trouver une solution plus économique que le bois, les fermiers reviennent sur leur jugement premier et en 1780, quatre poêles adaptées au charbon de terre sont construites à Dieuze. En 1819, les grilles des foyers qui alimentent les poêles de la saline de Dieuze sont modifiées de façon à ne pouvoir brûler que de la houille. L'utilisation du charbon se généralise alors à toutes les salines et par ce procédé 45 à 50 % combustible est économisé. En 1830, les salines n’utilisent plus que la houille.
Editeur
(à paraître)
Année
2005
Type
Article
Mot-clé
Bois, forêts, arbres
Charbon
Salines, sel
Lorraine
XVIIIe, XIXe
Charbon
Salines, sel
Lorraine
XVIIIe, XIXe