<i>Tutela mulierum</i>, une institution rationnelle.

Titre

Auteur

TELLEGEN-COUPERUS, Olga E.

Résumé

Selon Fritz Schulz, la tutelle des femmes dans le droit romain classique fut une "irrational institution". A la fin de la République, les femmes allaient participer à toutes sortes d'activités économiques et la tutelle n'avait plus de sens. En même temps, la tutelle continuait à exister d'une manière irrationnelle. A mon avis, cette qualification est trop simpliste. A présent, on admet d'une manière générale qu'une femme pouvait faire une mancipation seulement avec l'assistance d'un tuteur. Cependant, il ressort de quelques textes de Gaius, de Paul et de Cicéron que le préteur était disposé dans certains cas à considérer comme valable une mancipation effectuée par une femme "sui iuris" sans l'autorisation d'un tuteur. Il s'agit en particulier de la manicpation pour aliéner une "res mancipi" et pour faire un "testamentum par aes et libram". Or, il y avait des femmes qui étaient capables de régler leurs propres affaires et le préteur les aidaient. Mais il y avait aussi d'autres femmes, et c'est pour elles que la tutelle continuait à exister, comme une institution rattionnelle.