Les idées politiques à Toulouse à la veille de la Réforme. Recherches autour de l'œuvre de Guillaume Benoît (1455-1516) canoniste. [Thèse].
Contenu
Titre
Les idées politiques à Toulouse à la veille de la Réforme. Recherches autour de l'œuvre de Guillaume Benoît (1455-1516) canoniste. [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire du droit, Dijon, 1999.
[Thèse de doctorat, Histoire du droit, Dijon, 1999.
Auteur
ARABEYRE, Patrick
Résumé
Résumé de la thèse :
L'œuvre de Guillaume Benoît (1455-1516), canoniste formé à l'Universite de Toulouse, témoigne de l'enseignement qu'il dispensa à l'Universite de Cahors sous le règne de Charles VIII. Pendant seize ans, il lut la décretale Raynutius, dont le commentaire était terminé vers 1492-1493. Il fut nommé Conseiller au Parlement de Bordeaux en 1499 puis promu en 1503 au Parlement de Toulouse. Le commentaire de la décretale Raynutius est l'œuvre de sa vie, publiée pour la premiere fois en 1523 et rééditée jusqu'en 1611. Guillaume Benoît a réussi à comprendre dans un même commentaire un triple et vaste exposé de droit canon, de droit romain et de "droit du Royaume". Mais l'intérêt de la répétition réside surtout dans les digressions dont elle est émaillée. Par l'ampleur de son information, l'œuvre donne une occasion unique de dresser un état des lieux du mouvement des idées politiques à Toulouse à la veille de la Réforme. S'agissant de la succession au Royaume de France, il apparaît que les fondements en demeurent mal assurés. L'étrangeté de ces règles au regard du droit savant n'est garantie que par l'assentiment de Balde, l'invention de Terrevermeille et la force de l'histoire (Gaguin). La royauté française est exaltée et théorisée en fonction d'une pensée qu'on ne peut qualifier que d'absolutiste. Face à elle pourtant, la communauté existe, mais le dialogue politique s'engage seulement entre le roi et le Pays de Languedoc. La province a ses privilèges, reconnus par une véritable union mystique. Le roi est absolu mais il est lié par les contrats qu'il a conclu : cette articulation se fait autour d'un parti pris qui est celui du discours parlementaire. Prenant acte de l'intervention croissante du pouvoir royal dans les affaires ecclésiastiques, Benoît donne une interprétation nouvelle de la pragmatique sanction de Bourges (1438) qui en pervertit profondément le contenu. Cette attitude se comprend dans la perspective du Concordat dont Benoît, à sa manière, discourt déjà.
L'œuvre de Guillaume Benoît (1455-1516), canoniste formé à l'Universite de Toulouse, témoigne de l'enseignement qu'il dispensa à l'Universite de Cahors sous le règne de Charles VIII. Pendant seize ans, il lut la décretale Raynutius, dont le commentaire était terminé vers 1492-1493. Il fut nommé Conseiller au Parlement de Bordeaux en 1499 puis promu en 1503 au Parlement de Toulouse. Le commentaire de la décretale Raynutius est l'œuvre de sa vie, publiée pour la premiere fois en 1523 et rééditée jusqu'en 1611. Guillaume Benoît a réussi à comprendre dans un même commentaire un triple et vaste exposé de droit canon, de droit romain et de "droit du Royaume". Mais l'intérêt de la répétition réside surtout dans les digressions dont elle est émaillée. Par l'ampleur de son information, l'œuvre donne une occasion unique de dresser un état des lieux du mouvement des idées politiques à Toulouse à la veille de la Réforme. S'agissant de la succession au Royaume de France, il apparaît que les fondements en demeurent mal assurés. L'étrangeté de ces règles au regard du droit savant n'est garantie que par l'assentiment de Balde, l'invention de Terrevermeille et la force de l'histoire (Gaguin). La royauté française est exaltée et théorisée en fonction d'une pensée qu'on ne peut qualifier que d'absolutiste. Face à elle pourtant, la communauté existe, mais le dialogue politique s'engage seulement entre le roi et le Pays de Languedoc. La province a ses privilèges, reconnus par une véritable union mystique. Le roi est absolu mais il est lié par les contrats qu'il a conclu : cette articulation se fait autour d'un parti pris qui est celui du discours parlementaire. Prenant acte de l'intervention croissante du pouvoir royal dans les affaires ecclésiastiques, Benoît donne une interprétation nouvelle de la pragmatique sanction de Bourges (1438) qui en pervertit profondément le contenu. Cette attitude se comprend dans la perspective du Concordat dont Benoît, à sa manière, discourt déjà.
Editeur
A.N.R.T.
Année
1999
Type
Thèse
Pages
714 p.
Mot-clé
Toulouse (Haute-Garonne)
Droit canonique
Benoît (Guillaume)
Histoire des idées politiques
Décretale Raynutius
Juristes - Jurisconsultes
Canonistes
Enseignement du droit
Université de Cahors (Lot)
Pragmatique sanction de Bourges (1438)
Succession à la couronne de France
Lois fondamentales du royaume
Faculté de droit de Toulouse (Haute-Garonne)
XVe, XVIe
Droit canonique
Benoît (Guillaume)
Histoire des idées politiques
Décretale Raynutius
Juristes - Jurisconsultes
Canonistes
Enseignement du droit
Université de Cahors (Lot)
Pragmatique sanction de Bourges (1438)
Succession à la couronne de France
Lois fondamentales du royaume
Faculté de droit de Toulouse (Haute-Garonne)
XVe, XVIe