L'administration des finances en Martinique, 1679-1790. [Thèse].
Contenu
Titre
L'administration des finances en Martinique, 1679-1790. [Thèse].
Thèse de doctorat, Histoire du droit, Université des Antilles-Guyane, 1999.
Résumé de la thèse :
Pour étudier les finances au XVIIIe siècle en Martinique, il est indispensable de se poser deux questions : quelles sont les conditions de fonctionnement de l'administration coloniale ? En quoi consiste l'administration des finances ? Un commandement bicéphale, gouverneur général et intendant, dirige les colonies françaises d'Amérique, puis les Îles du vent, puis la Martinique. La responsabilité de l'administrateur civil, nommé en 1679, s'accroit à partir de 1733, reste l'ordonnateur à la fois des dépenses de la Marine et du Domaine. L'économie des îles se caractérisé par une rareté des espèces très grande, parfois dramatique, pendant tout l'Ancien Régime. L'intendant doit néanmoins faire tourner une administration qu'il faut reconstituer : si possible payer le personnel, diriger les importations et acheter des marchandises que le commerce national n'importe pas. Le budget de l'administration et le commerce sont sa priorité. Mais la population insulaire, hétéroclite et esclavagiste, sortie des cadres sociaux qu'imposait le royaume, reste sourde aux difficultés économiques et idéologiques imposées par le régime de l'exclusif. Les habitants ont intégré une habitude de ne pas honorer leurs dettes, tant envers l'administration qu'envers les autres particuliers ; la Martinique monarchique est criblée de dettes. L'intendant de finances doit assurer les rentrées d'argent : les fonds de la Cour pour les dépenses de souveraineté, capitation surtout, mais aussi droits de douane pour celles de l'administration ; les fonds seigneuriaux sont integrés à des caisses particulières ou incorporés au domaine : saisies, amendes, droits de bâtardise et d'aubaine, la caisse des cabarets ou des libertés, constituent des revenus annexes, et qui sont dépensés, pour subvenir aux besoins que l'administration centrale ne satisfait que d'une façon trop parcimonieuse. En fait, la France des Lumières ne s'est pas donne les moyens de ses ambitions coloniales ; le royaume n'a pas envisage l'avenir.
Thèse de doctorat, Histoire du droit, Université des Antilles-Guyane, 1999.
Résumé de la thèse :
Pour étudier les finances au XVIIIe siècle en Martinique, il est indispensable de se poser deux questions : quelles sont les conditions de fonctionnement de l'administration coloniale ? En quoi consiste l'administration des finances ? Un commandement bicéphale, gouverneur général et intendant, dirige les colonies françaises d'Amérique, puis les Îles du vent, puis la Martinique. La responsabilité de l'administrateur civil, nommé en 1679, s'accroit à partir de 1733, reste l'ordonnateur à la fois des dépenses de la Marine et du Domaine. L'économie des îles se caractérisé par une rareté des espèces très grande, parfois dramatique, pendant tout l'Ancien Régime. L'intendant doit néanmoins faire tourner une administration qu'il faut reconstituer : si possible payer le personnel, diriger les importations et acheter des marchandises que le commerce national n'importe pas. Le budget de l'administration et le commerce sont sa priorité. Mais la population insulaire, hétéroclite et esclavagiste, sortie des cadres sociaux qu'imposait le royaume, reste sourde aux difficultés économiques et idéologiques imposées par le régime de l'exclusif. Les habitants ont intégré une habitude de ne pas honorer leurs dettes, tant envers l'administration qu'envers les autres particuliers ; la Martinique monarchique est criblée de dettes. L'intendant de finances doit assurer les rentrées d'argent : les fonds de la Cour pour les dépenses de souveraineté, capitation surtout, mais aussi droits de douane pour celles de l'administration ; les fonds seigneuriaux sont integrés à des caisses particulières ou incorporés au domaine : saisies, amendes, droits de bâtardise et d'aubaine, la caisse des cabarets ou des libertés, constituent des revenus annexes, et qui sont dépensés, pour subvenir aux besoins que l'administration centrale ne satisfait que d'une façon trop parcimonieuse. En fait, la France des Lumières ne s'est pas donne les moyens de ses ambitions coloniales ; le royaume n'a pas envisage l'avenir.
Edition
Thèse Droit, Université des Antilles-Guyane
Auteur
MARION, (Gérard Gabriel)
Editeur
A.N.R.T.
Année
1999
Type
Thèse
Pages
563 p.
Mot-clé
Ancien Régime
Administration des Finances
Martinique
Administration coloniale
Intendants - Intendances
Impôts - fiscalité
Dettes - Endettement
XVIIe, XVIIIe
Administration des Finances
Martinique
Administration coloniale
Intendants - Intendances
Impôts - fiscalité
Dettes - Endettement
XVIIe, XVIIIe