Les assemblées locales parisiennes et leur politique sociale pendant la Grande Guerre (1912-1919). [Thèse].
Contenu
Titre
Les assemblées locales parisiennes et leur politique sociale pendant la Grande Guerre (1912-1919). [Thèse].
Thèse de doctorat, Histoire, Université de Paris I, 2000.
Résumé de la thèse :
En dépit d'un statut légal contraignant, les assemblées locales parisiennes disposaient, à la veille de la guerre, d'une réelle marge de manœuvre, fondée sur un compromis entre responsables politiques et administratifs locaux. Avec la guerre, l'union sacrée, débouchant sur la formulation d'un nouveau <i>modus vivendi</i> entre le délibératif et l'exécutif, consolida le rôle des bureaux et des commissions, tandis que les socialistes, rompant leur isolement, jouèrent un rôle de premier plan au sein des deux conseils. Dès les premiers mois du conflit, les assemblées s'étaient attachées à seconder l'État dans son entreprise de mobilisation de la population civile. Cette action, entreprise dans l'urgence, emprunta d'abord aux anciennes formes de la charité comme à celles de l'assistance républicaine. Avec l'inscription du conflit dans la durée, néanmoins, les méthodes de la bienfaisance cédèrent progressivement du terrain. Après les difficultés de l'hiver 1916-1917, alors que les socialistes jouaient maintenant un rôle moteur au sein des assemblées, de nouvelles régulations se mirent en place qui répondaient à l'exigence de justice sociale issue de la population. Elles passaient par la mise en œuvre du rationnement, la promotion d'un nouvel ordre moral et un interventionnisme économique plus affirmé. Les assemblées s'attachaient ainsi à une véritable "remobilisation" de la société civile. La démobilisation, si elle plaça au premier plan l'action de l'office départemental de placement, devait rapidement s'accompagner d'une remise en cause des expériences tentées pendant le conflit, notamment dans le domaine économique. Avec la perspective de nouvelles élections, l'affirmation des clivages au sein des assemblées devait vite refermer la parenthèse ouverte par la guerre, tandis que le vaste chantier de l'aménagement urbain mobilisait les esprits.
Thèse de doctorat, Histoire, Université de Paris I, 2000.
Résumé de la thèse :
En dépit d'un statut légal contraignant, les assemblées locales parisiennes disposaient, à la veille de la guerre, d'une réelle marge de manœuvre, fondée sur un compromis entre responsables politiques et administratifs locaux. Avec la guerre, l'union sacrée, débouchant sur la formulation d'un nouveau <i>modus vivendi</i> entre le délibératif et l'exécutif, consolida le rôle des bureaux et des commissions, tandis que les socialistes, rompant leur isolement, jouèrent un rôle de premier plan au sein des deux conseils. Dès les premiers mois du conflit, les assemblées s'étaient attachées à seconder l'État dans son entreprise de mobilisation de la population civile. Cette action, entreprise dans l'urgence, emprunta d'abord aux anciennes formes de la charité comme à celles de l'assistance républicaine. Avec l'inscription du conflit dans la durée, néanmoins, les méthodes de la bienfaisance cédèrent progressivement du terrain. Après les difficultés de l'hiver 1916-1917, alors que les socialistes jouaient maintenant un rôle moteur au sein des assemblées, de nouvelles régulations se mirent en place qui répondaient à l'exigence de justice sociale issue de la population. Elles passaient par la mise en œuvre du rationnement, la promotion d'un nouvel ordre moral et un interventionnisme économique plus affirmé. Les assemblées s'attachaient ainsi à une véritable "remobilisation" de la société civile. La démobilisation, si elle plaça au premier plan l'action de l'office départemental de placement, devait rapidement s'accompagner d'une remise en cause des expériences tentées pendant le conflit, notamment dans le domaine économique. Avec la perspective de nouvelles élections, l'affirmation des clivages au sein des assemblées devait vite refermer la parenthèse ouverte par la guerre, tandis que le vaste chantier de l'aménagement urbain mobilisait les esprits.
Edition
Thèse, Université de Paris I
Auteur
BONZON, Thierry
Editeur
A.N.R.T.
Année
2000
Type
Thèse
Pages
611 p.
Mot-clé
Première guerre mondiale
Administration locale
Paris
Politique sociale
XXe
Administration locale
Paris
Politique sociale
XXe