Genèse du patrimoine artistique. Élaboration d'une notion juridique (1770-1815). [Thèse].
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Titre
Genèse du patrimoine artistique. Élaboration d'une notion juridique (1770-1815). [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire du Droit, Lyon III, 2000].
Résumé de la thèse :
La période allant de la fin de l'Ancien Régime à la restauration est riche d'enseignements quant à l'aspect politique des arts du dessin. La société, à la fin de l'Ancien Régime se construit sur le mode théâtral : le public quitte ses gradins pour se réunir sur une scène ou il peut découvrir les œuvres d'art mises à sa disposition dans le premier musée public décidé par la royauté ou chez des marchands. Ce lieu favorise la révolution en permettant au public de devenir un acteur de la politique. Les hommes de 1789, conscients du rôle tenu par les beaux-arts légiferent sur l'objet artistique et reconnaissent en eux, comme avaient commence de le faire la société ancienne, une universalité : celle du patrimoine artistique rassemblant les objets de l'histoire et ceux du génie. Des procédures de consécration sont donc mises en place : l'inventaire et l'entrée au musée. Le patrimoine est alors un instrument politique mettant en scène l'État - en favorisant citoyenneté artistique et harmonie du corps social - et l'inscrivant dans une lignée historique ou la société rencontre son passe et son avenir. Les objets d'art sont alors considérés sous un rapport de propriété et gérés par les représentants politique de l'État. La Nation s'en déclare propriétaire, récupère des biens de famille confisqués par l'ancienne société et déclare un monopole du beau a son profit. La propriété publique dessine l'espace de l'art par l'application du principe de l'unité ou du principe égalitaire. Ce droit de propriété spécifique défini comme un droit de disposer et une obligation de conserver à des fins de transmission est critique par les autorités provinciales réclamant un droit sur ces objets puis par les puissances européennes, surtout après 1814, revendiquant les biens précédemment pillés. Si des œuvres sont rendues aux alliés, la « province » doit se contenter d'un commodat, occasionnant parfois des difficultés de gestion et d'administration du patrimoine artistique.
[Thèse de doctorat, Histoire du Droit, Lyon III, 2000].
Résumé de la thèse :
La période allant de la fin de l'Ancien Régime à la restauration est riche d'enseignements quant à l'aspect politique des arts du dessin. La société, à la fin de l'Ancien Régime se construit sur le mode théâtral : le public quitte ses gradins pour se réunir sur une scène ou il peut découvrir les œuvres d'art mises à sa disposition dans le premier musée public décidé par la royauté ou chez des marchands. Ce lieu favorise la révolution en permettant au public de devenir un acteur de la politique. Les hommes de 1789, conscients du rôle tenu par les beaux-arts légiferent sur l'objet artistique et reconnaissent en eux, comme avaient commence de le faire la société ancienne, une universalité : celle du patrimoine artistique rassemblant les objets de l'histoire et ceux du génie. Des procédures de consécration sont donc mises en place : l'inventaire et l'entrée au musée. Le patrimoine est alors un instrument politique mettant en scène l'État - en favorisant citoyenneté artistique et harmonie du corps social - et l'inscrivant dans une lignée historique ou la société rencontre son passe et son avenir. Les objets d'art sont alors considérés sous un rapport de propriété et gérés par les représentants politique de l'État. La Nation s'en déclare propriétaire, récupère des biens de famille confisqués par l'ancienne société et déclare un monopole du beau a son profit. La propriété publique dessine l'espace de l'art par l'application du principe de l'unité ou du principe égalitaire. Ce droit de propriété spécifique défini comme un droit de disposer et une obligation de conserver à des fins de transmission est critique par les autorités provinciales réclamant un droit sur ces objets puis par les puissances européennes, surtout après 1814, revendiquant les biens précédemment pillés. Si des œuvres sont rendues aux alliés, la « province » doit se contenter d'un commodat, occasionnant parfois des difficultés de gestion et d'administration du patrimoine artistique.
Auteur
HÉRITIER, Annie
Année
2000
Type
Thèse
Mot-clé
Patrimoine artistique
Droit de l'art
XVIIIe, XIXe
Droit de l'art
XVIIIe, XIXe