L'étranger dans la pensée des philosophes au siècle des Lumières. [Thèse].
Contenu
Titre
L'étranger dans la pensée des philosophes au siècle des Lumières. [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire du droit, Lyon III, 2001].
Résumé de la thèse :
L'étude des oeuvres des Lumières, et notamment de celles de Montesquieu, Rousseau et Voltaire, révèle que, au XVIIIe siècle, l'identité d'un individu est déterminée par son appartenance à un groupe social plutôt que par sa nationalité. L'étranger, de ce point de vue, est d'abord défini dans un rapport subjectif à la collectivité. Mais il l'est aussi par une relation entre Etats, dans laquelle l'homme ne trouve pas aisément sa place. Dans les deux cas, c'est une position paradoxale qui est réservée à l'étranger. En dépit de leurs velléités de tolérance, de nombreux philosophes sont animés spontanément par un mouvement, sinon de rejet, du moins de méfiance. En effet, qu'il s'agisse de Montesquieu, de Voltaire ou de Rousseau, aucun d'eux ne parvient à s'affranchir complètement de la perception de l'étranger comme source de menace potentielle. La présence de l'étranger est cependant nécessaire à l'émergence, et dans une certaine mesure, au maintien d'une vie sociale : si l'étranger se définit par rapport à la cité, l'inverse est vrai aussi. Cette évidence s'affirme progressivement au cours du siècle, à mesure que s'opère la prise de conscience d'une possible identité nationale. Mais elle s'épanouit encore plus sûrement dans l'idée d'Europe, indissociable du projet des Lumières. L'étranger constitue dans ce cadre le vecteur nécessaire qui permet le passage de la citoyenneté vers une collectivité universelle. Que leurs tentatives soient couronnées de succès ou non, tous les philosophes affirment ainsi leur volonté de lutter contre les préjugés, notamment les préjugés tenant de la nationalité. Par la fenêtre ouverte sur la diversité humaine que propose l'étranger, les Lumières s'efforcent de hisser la différence au rang de valeur universelle. Leur pensée se cristallise donc dans une dialectique salutaire : tout en fournissant les matériaux propices à l'émergence de l'idée de Nation, elle assure la pérennité de l'idée d'Humanité.
[Thèse de doctorat, Histoire du droit, Lyon III, 2001].
Résumé de la thèse :
L'étude des oeuvres des Lumières, et notamment de celles de Montesquieu, Rousseau et Voltaire, révèle que, au XVIIIe siècle, l'identité d'un individu est déterminée par son appartenance à un groupe social plutôt que par sa nationalité. L'étranger, de ce point de vue, est d'abord défini dans un rapport subjectif à la collectivité. Mais il l'est aussi par une relation entre Etats, dans laquelle l'homme ne trouve pas aisément sa place. Dans les deux cas, c'est une position paradoxale qui est réservée à l'étranger. En dépit de leurs velléités de tolérance, de nombreux philosophes sont animés spontanément par un mouvement, sinon de rejet, du moins de méfiance. En effet, qu'il s'agisse de Montesquieu, de Voltaire ou de Rousseau, aucun d'eux ne parvient à s'affranchir complètement de la perception de l'étranger comme source de menace potentielle. La présence de l'étranger est cependant nécessaire à l'émergence, et dans une certaine mesure, au maintien d'une vie sociale : si l'étranger se définit par rapport à la cité, l'inverse est vrai aussi. Cette évidence s'affirme progressivement au cours du siècle, à mesure que s'opère la prise de conscience d'une possible identité nationale. Mais elle s'épanouit encore plus sûrement dans l'idée d'Europe, indissociable du projet des Lumières. L'étranger constitue dans ce cadre le vecteur nécessaire qui permet le passage de la citoyenneté vers une collectivité universelle. Que leurs tentatives soient couronnées de succès ou non, tous les philosophes affirment ainsi leur volonté de lutter contre les préjugés, notamment les préjugés tenant de la nationalité. Par la fenêtre ouverte sur la diversité humaine que propose l'étranger, les Lumières s'efforcent de hisser la différence au rang de valeur universelle. Leur pensée se cristallise donc dans une dialectique salutaire : tout en fournissant les matériaux propices à l'émergence de l'idée de Nation, elle assure la pérennité de l'idée d'Humanité.
Edition
Thèse Histoire du Droit. Université Jean Moulin, Lyon III
Auteur
BAYSSON, Hubert
Année
2001
Type
Thèse
Mot-clé
Étranger
Philosophes
Lumières (XVIIIe siècle)
Philosophie du droit - Philosophie politique
Citoyens - Citoyenneté
Voltaire
Montesquieu
Jean-Jacques Rousseau
Philosophes
Lumières (XVIIIe siècle)
Philosophie du droit - Philosophie politique
Citoyens - Citoyenneté
Voltaire
Montesquieu
Jean-Jacques Rousseau