Bibliographie d'histoire du droit en langue française

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Charles Quint : un César catholique.

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Titre

Charles Quint : un César catholique.
Présentation de l'ouvrage :
Charles Quint ? "Nul empereur depuis Charlemagne n'eut tant d'éclat que lui", a écrit Voltaire. Le compliment n'est pas mince sous la plume du plus grand philosophe des Lumières. Si l'unanimité se réalise aisément pour reconnaître la grandeur et l'importance du règne de Charles Quint, les jugements diffèrent dès que l'on en vient à sa personne. Le Français a tendance à ne voir en lui que l'adversaire implacable de François Ier, l'ennemi héréditaire de la France, le Germain. L'Espagnol, au XXe siècle comme au XVIe, lui reproche d'être resté un Bourguignon et d'avoir surtout songé à l'Empire. Le Belge, lui, est divisé. Francophile, il s'aligne sur Paris, à moins que, nostalgique de la grandeur bourguignonne, il salue en Charles Quint le plus célèbre des ducs de Bourgogne. Le Flamand lui a pardonné la répression de la révolte de Gand et, en définitive, est fier d'avoir eu un empereur flamand. Il n'y a que l'Allemand pour le juger un peu objectivement. Michel Géoris fait table rase des idées reçues et présente un personnage complexe et méconnu. Pour répondre à la question "Qui est vraiment Charles Quint ?", il répare quelques injustices et corrige quelques inexactitudes. Charles Quint est tout ce que l'on veut, sauf un Germain. Dans ses trente-deux ascendants directs, on ne trouve qu'un seul Germain, son grand-père Maximilien. Ce sont les maisons de Castille, d'Aragon, du Portugal, de Visconti, de Bourbon et de Valois qui y tiennent les premières places. Presque un Latin pur sang ! S'il est souvent amené à combattre François Ier, Charles Quint ne s'en considère pas moins comme un prince français. Le français est d'ailleurs sa première langue et l'espagnol la seconde. Encore ancré dans le Moyen Age mais déjà ouvert aux Temps Modernes, fervent catholique mais œcuméniste avant la lettre, il poursuivit trois desseins : lutter contre l'hérésie protestante, agrandir les possessions de la maison de Habsbourg et combattre l'impérialisme islamique. Il restera dans l'Histoire comme l'empereur chrétien qui, à Vienne, donna un coup d'arrêt définitif à l'expansionnisme ottoman. Comme homme et comme César, Charles Quint atteint à la vraie grandeur : dur mais juste, il est la loyauté même en un siècle machiavélique. Indifférent à sa propre gloire, il a toujours su gouverner en conservant une certaine hauteur. Pas un trait qui sente le fourbe et le lâche. Né en Flandre, à Gand, en 1500, cinq siècles n'ont pas terni sa gloire et il demeure à l'aube du troisième millénaire un exemple pour maints chefs d'État.

Auteur

GÉORIS, Michel

Editeur

Paris, Éditions France-Empire (Collection <i>Les grands conquérants</i>)

Année

1999

Type

Monographie

Pages

278 p.

ISBN

978-2704808939

Mot-clé

Charles Quint
Europe
César
Biographies
Habsbourg (Maison de)

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