La sexualité dans les traités sur le mariage en France (XVIe-XVIIe siècles).
Contenu
Titre
La sexualité dans les traités sur le mariage en France (XVIe-XVIIe siècles).
Résumé de l'article :
Les traités sur le mariage publiés en France aux XVIe et XVIIe siècles permettent d’accéder aux représentations sociales de l’époque. Cette étude concerne l’image de la sexualité. À la fin du Moyen Âge s’accélère l’affaiblissement des thèses augustiniennes (condamnation du plaisir, perpétuation du péché originel à travers l’acte conjugal). Un courant libéral, minoritaire mais influent, réhabilite le plaisir au début du XVIIe siècle. Dans le même temps, la doctrine de la grâce sacramentale vient dépénaliser l’acte conjugal. Au XVIIe siècle, les traités de mariage s’intéressent moins à la pratique de la sexualité qu’au lien affectif qui unit les époux. Sous l’effet de différents facteurs, le mariage se valorise. Il n’est plus seulement bon pour les femmes : le rôle social de « bon mari » se met en place, tandis que s’affaiblit l’écart entre les deux morales sexuelles. Cette évolution, qui a profité indirectement aux femmes, est à l’origine de la famille moderne, à fondement affectif. Elle est essentielle pour comprendre la révolution sentimentale du XVIIIe siècle.
Résumé de l'article :
Les traités sur le mariage publiés en France aux XVIe et XVIIe siècles permettent d’accéder aux représentations sociales de l’époque. Cette étude concerne l’image de la sexualité. À la fin du Moyen Âge s’accélère l’affaiblissement des thèses augustiniennes (condamnation du plaisir, perpétuation du péché originel à travers l’acte conjugal). Un courant libéral, minoritaire mais influent, réhabilite le plaisir au début du XVIIe siècle. Dans le même temps, la doctrine de la grâce sacramentale vient dépénaliser l’acte conjugal. Au XVIIe siècle, les traités de mariage s’intéressent moins à la pratique de la sexualité qu’au lien affectif qui unit les époux. Sous l’effet de différents facteurs, le mariage se valorise. Il n’est plus seulement bon pour les femmes : le rôle social de « bon mari » se met en place, tandis que s’affaiblit l’écart entre les deux morales sexuelles. Cette évolution, qui a profité indirectement aux femmes, est à l’origine de la famille moderne, à fondement affectif. Elle est essentielle pour comprendre la révolution sentimentale du XVIIIe siècle.
Auteur
DAUMAS, Maurice
Année
2004
Type
Article
Titre du périodique
Numéro
2004, n° 51-1, p. 7-35
Mot-clé
Mariages
Sexualité
Procréation
Histoire sociale
Histoire de la famille
XVIe, XVIIe
Sexualité
Procréation
Histoire sociale
Histoire de la famille
XVIe, XVIIe