Les suisses au service de France, étude sociologique et économique (1763-1792). [Thèse].
Contenu
Titre
Les suisses au service de France, étude sociologique et économique (1763-1792). [Thèse].
[Thèse de l'École des chartes, 1981].
Introduction de la thèse :
Les soldats suisses au service de France ne sont pas des mercenaires. Ils servent au contraire leur pays dans des troupes que celui-ci a prêtées à un pays étranger en vertu d’un traité d’alliance. Ces troupes peuvent être rappelées en Suisse à tout moment et ses officiers dépendent directement de leurs cantons qui leur donnent des ordres en certains cas.
La Confédération helvétique fut créée par un pacte daté du début d’août 1291, mais elle ne s’est étendue que grâce à des guerres de conquête.
De 1315 (bataille de Morgarten) à 1515 (bataille de Marignan), les armées suisses furent presque toujours maîtresses du terrain. Dans un premier temps, les États étrangers cherchèrent à se rendre favorable cette puissance militaire. Mais les structures assez lâches de la Confédération ne pouvaient supporter les intrigues souvent contradictoires de ses voisins. Dès 1515, les Suisses poursuivirent une autre politique : ils accordèrent des troupes à leurs alliés pour les aider militairement alors que l’État helvétique restait lui-même neutre dans tous les conflits.
L’année 1444 marque le début des relations franco-suisses. Louis XI, par sa politique habile, réussit à se rendre favorables les cantons dont les troupes suivirent son fils, Charles VIII, dans l’expédition d’Italie. L’entente avec la France dura jusqu’à l’époque de la victoire d’Agnadel (1509). Sous l’action du pape et de son délégué, Matthieu Schinner, ces relations furent rompues jusqu’en 1515. La défaite de Marignan fit de nouveau rentrer les Suisses dans l’alliance française. Ils ne la quittèrent plus jusqu’à la Révolution.
Les troupes suisses participèrent aux défaites de la Bicoque (1522) et de Pavie (1525). Cérisoles (1544) marqua le début d’une série de victoires. Les guerres de religion furent une période difficile pour l’alliance, car les cantons, eux-mêmes divisés confessionnellement, furent tentés de soutenir le parti de leurs coreligionnaires lorsque ceux-ci s’opposaient au roi. Toutefois, une sage politique permit d’éviter ce piège. Les cantons catholiques aidèrent Charles IX, puis, après l’assassinat du duc de Guise, les protestants et les catholiques modérés soutinrent Henri III et Henri IV. Les troupes suisses participèrent aux batailles de Jarnac et de Moncontour (1569), d’Arques (1589) et d’Ivry (1590).
Au XVIIe siècle, apparaissent les régiments « capitulés » pour une longue période. En 1616, furent créées les Gardes suisses et en 1671, les régiments de Watteville, de Salis-Samade, de Sonnenberg et de Castella. En 1673, onze régiments de ligne suisses étaient au service de France, auxquels il faut ajouter le régiment des Gardes suisses et la compagnie des Cent-Suisses.
Parallèlement, les Suisses s’étaient engagés vis-à-vis d’autres puissances. Les protestants servaient en Hollande depuis la fin du XVIIe siècle. Il y eut jusqu’à sept régiments à ce service. Les catholiques avaient « capitulé » des régiments au service de l’Espagne dès la fin du XVIe siècle. On en comptait quatre en 1782. Le service de Naples en découle, car certains régiments suivirent les Bourbons d’Espagne dans leur nouvelle possession (quatre régiments en 1782). La maison de Savoie entretenait deux régiments suisses et une compagnie de Cent-Suisses à la fin du XVIIIe siècle. Enfin, n’oublions pas la compagnie des Gardes suisses du pape qui est le dernier service suisse à l’étranger encore subsistant.
[Thèse de l'École des chartes, 1981].
Introduction de la thèse :
Les soldats suisses au service de France ne sont pas des mercenaires. Ils servent au contraire leur pays dans des troupes que celui-ci a prêtées à un pays étranger en vertu d’un traité d’alliance. Ces troupes peuvent être rappelées en Suisse à tout moment et ses officiers dépendent directement de leurs cantons qui leur donnent des ordres en certains cas.
La Confédération helvétique fut créée par un pacte daté du début d’août 1291, mais elle ne s’est étendue que grâce à des guerres de conquête.
De 1315 (bataille de Morgarten) à 1515 (bataille de Marignan), les armées suisses furent presque toujours maîtresses du terrain. Dans un premier temps, les États étrangers cherchèrent à se rendre favorable cette puissance militaire. Mais les structures assez lâches de la Confédération ne pouvaient supporter les intrigues souvent contradictoires de ses voisins. Dès 1515, les Suisses poursuivirent une autre politique : ils accordèrent des troupes à leurs alliés pour les aider militairement alors que l’État helvétique restait lui-même neutre dans tous les conflits.
L’année 1444 marque le début des relations franco-suisses. Louis XI, par sa politique habile, réussit à se rendre favorables les cantons dont les troupes suivirent son fils, Charles VIII, dans l’expédition d’Italie. L’entente avec la France dura jusqu’à l’époque de la victoire d’Agnadel (1509). Sous l’action du pape et de son délégué, Matthieu Schinner, ces relations furent rompues jusqu’en 1515. La défaite de Marignan fit de nouveau rentrer les Suisses dans l’alliance française. Ils ne la quittèrent plus jusqu’à la Révolution.
Les troupes suisses participèrent aux défaites de la Bicoque (1522) et de Pavie (1525). Cérisoles (1544) marqua le début d’une série de victoires. Les guerres de religion furent une période difficile pour l’alliance, car les cantons, eux-mêmes divisés confessionnellement, furent tentés de soutenir le parti de leurs coreligionnaires lorsque ceux-ci s’opposaient au roi. Toutefois, une sage politique permit d’éviter ce piège. Les cantons catholiques aidèrent Charles IX, puis, après l’assassinat du duc de Guise, les protestants et les catholiques modérés soutinrent Henri III et Henri IV. Les troupes suisses participèrent aux batailles de Jarnac et de Moncontour (1569), d’Arques (1589) et d’Ivry (1590).
Au XVIIe siècle, apparaissent les régiments « capitulés » pour une longue période. En 1616, furent créées les Gardes suisses et en 1671, les régiments de Watteville, de Salis-Samade, de Sonnenberg et de Castella. En 1673, onze régiments de ligne suisses étaient au service de France, auxquels il faut ajouter le régiment des Gardes suisses et la compagnie des Cent-Suisses.
Parallèlement, les Suisses s’étaient engagés vis-à-vis d’autres puissances. Les protestants servaient en Hollande depuis la fin du XVIIe siècle. Il y eut jusqu’à sept régiments à ce service. Les catholiques avaient « capitulé » des régiments au service de l’Espagne dès la fin du XVIe siècle. On en comptait quatre en 1782. Le service de Naples en découle, car certains régiments suivirent les Bourbons d’Espagne dans leur nouvelle possession (quatre régiments en 1782). La maison de Savoie entretenait deux régiments suisses et une compagnie de Cent-Suisses à la fin du XVIIIe siècle. Enfin, n’oublions pas la compagnie des Gardes suisses du pape qui est le dernier service suisse à l’étranger encore subsistant.
Auteur
HAUSMANN, Germain
Année
1981
Type
Thèse
Mot-clé
Régiments suisses
Troupes suisses
Gardes suisses
Compagnie des Cent-Suisses
Gardes suisses pontificaux
XVIIIe
Troupes suisses
Gardes suisses
Compagnie des Cent-Suisses
Gardes suisses pontificaux
XVIIIe