Contribution a l’étude de l’esclavage en Espagne au siècle d’or : les esclaves devant l’inquisition. [Thèse].
Contenu
Titre
Contribution a l’étude de l’esclavage en Espagne au siècle d’or : les esclaves devant l’inquisition. [Thèse].
[Thèse de l'École des chartes, 1988].
Introduction de la thèse :
Longtemps demeuré ignoré par l’historiographie, l’esclavage en Europe chrétienne est actuellement un phénomène bien connu, en particulier pour la période médiévale. Mais si les monographies sur l’esclavage à l’époque moderne se multiplient depuis vingt ans, elles négligent souvent l’aspect social du problème. Or, à la différence des sources déjà exploitées, les relations de causes de l’Inquisition conservées à l’<i>Archivo historico nacional</i> à Madrid permettent d’envisager la question sous cet angle.
Ces relations de causes ou résumés de procès sont des rapports d’activité annuels envoyés par chaque tribunal au Conseil de l’Inquisition ou Suprema, qui pouvait ainsi contrôler l’action des tribunaux provinciaux. Elles permettaient aussi de localiser facilement un accusé. Outre son « état-civil », la relation de son procès mentionne sa croyance religieuse, le nombre des témoins et la nature du délit. Avec le temps, ces résumés s’étoffent, occupant parfois plusieurs pages, et se mettent à décrire les étapes du procès de façon précise. La mention des peines corporelles et spirituelles infligées au coupable complète cette « fiche de renseignements ». Mais toutes riches qu’elles soient, les relations de causes ne peuvent remplacer des sources sérielles telles que les actes notariés. Cependant elles permettent de mieux cerner l’aspect social et humain de l’esclavage, de considérer la place des esclaves dans la vie sociale, de définir les rapports quotidiens qu’ils entretiennent avec les maîtres et les hommes libres en général, de déterminer quels sont les facteurs qui favorisent ou empêchent leur intégration dans la société du siècle d’Or.
[Thèse de l'École des chartes, 1988].
Introduction de la thèse :
Longtemps demeuré ignoré par l’historiographie, l’esclavage en Europe chrétienne est actuellement un phénomène bien connu, en particulier pour la période médiévale. Mais si les monographies sur l’esclavage à l’époque moderne se multiplient depuis vingt ans, elles négligent souvent l’aspect social du problème. Or, à la différence des sources déjà exploitées, les relations de causes de l’Inquisition conservées à l’<i>Archivo historico nacional</i> à Madrid permettent d’envisager la question sous cet angle.
Ces relations de causes ou résumés de procès sont des rapports d’activité annuels envoyés par chaque tribunal au Conseil de l’Inquisition ou Suprema, qui pouvait ainsi contrôler l’action des tribunaux provinciaux. Elles permettaient aussi de localiser facilement un accusé. Outre son « état-civil », la relation de son procès mentionne sa croyance religieuse, le nombre des témoins et la nature du délit. Avec le temps, ces résumés s’étoffent, occupant parfois plusieurs pages, et se mettent à décrire les étapes du procès de façon précise. La mention des peines corporelles et spirituelles infligées au coupable complète cette « fiche de renseignements ». Mais toutes riches qu’elles soient, les relations de causes ne peuvent remplacer des sources sérielles telles que les actes notariés. Cependant elles permettent de mieux cerner l’aspect social et humain de l’esclavage, de considérer la place des esclaves dans la vie sociale, de définir les rapports quotidiens qu’ils entretiennent avec les maîtres et les hommes libres en général, de déterminer quels sont les facteurs qui favorisent ou empêchent leur intégration dans la société du siècle d’Or.
Auteur
FOURNIÉ-MARTINEZ, Christine
Année
1988
Type
Thèse
Mot-clé
Esclaves - Esclavage
Espagne
Inquisition
Histoire sociale
XVIe, XVIIe
Espagne
Inquisition
Histoire sociale
XVIe, XVIIe