Édition du chartrier de l’abbaye de Saint-Antoine-des-Champs (1191-1256). [Paris]. [Thèse].
Contenu
Titre
Édition du chartrier de l’abbaye de Saint-Antoine-des-Champs (1191-1256). [Paris]. [Thèse].
[Thèse de l'École des chartes, 1994].
Introduction de la thèse :
L’abbaye de Saint-Antoine-des-Champs, appelée dans les actes du XIIIe siècle <i>abbatia et conventus Sancti Antonii Parisiensis</i>, bien qu’elle soit alors située en dehors de l’enceinte de Philippe Auguste, est née, à en croire les témoignages littéraires, qui restent l’unique source d’information jusqu’aux années 1191-1200, du rassemblement en communauté de quelques prostituées converties sous l’influence du prédicateur Foulques de Neuilly, ce qu’une bulle pontificale semble confirmer par une allusion.
Il est sûr cependant qu’une communauté de femmes a bien existé avant d’être incorporée en 1204 à l’ordre de Cîteaux. C’est alors seulement que l’on peut parler d’abbaye de Saint-Antoine. Très tôt se sont manifestés pour elle des encouragements matériels de la part des seigneurs des environs de Paris. Le principal et premier donateur important fut Robert IV Mauvoisin, seigneur d’Aulnay, dont la sœur, Agnès de Cressonsacq, devint la quatrième abbesse dès 1233. Dès lors, l’abbaye est gouvernée par des femmes d’un lignage respectable ; l’éventail des donateurs s’élargit à partir de la lignée de Robert, fondateur de la chapelle Saint-Pierre. Enterré dans l’abbaye, ce dernier inaugure une longue série de sépultures, accordées dans le couvent à des donateurs de plus en plus puissants. Mais que sont devenues entre-temps les converties des origines ? Les actes n’en parlent pas. L’église abbatiale fut dédicacée en 1232 et plusieurs évêques, à cette occasion, encouragèrent les fidèles à la générosité. L’abbaye fut supprimée à la Révolution et sur son ancien emplacement se trouve aujourd’hui l’hôpital Saint-Antoine.
L’abbaye conservait dans son propre chartrier les documents diplomatiques qui lui servaient à établir et à défendre ses biens et ses droits, autrement dit son actif. Ces sources sont précieuses pour connaître les débuts de l’établissement et la formation de son temporel pendant le demi-siècle qui suivit, dans le contexte d’une économie en expansion. C’est pour cette raison qu’il paraît opportun d’en donner une édition, jusqu’à la fin de l’abbatiat de Guillemette, en 1256. Cette date coïncide, en effet, avec les débuts d’une évolution diplomatique conduisant à un allongement du formulaire des actes et avec l’apparition du premier document en ancien français du chartrier. Tous les actes édités ici sont donc en latin.
[Thèse de l'École des chartes, 1994].
Introduction de la thèse :
L’abbaye de Saint-Antoine-des-Champs, appelée dans les actes du XIIIe siècle <i>abbatia et conventus Sancti Antonii Parisiensis</i>, bien qu’elle soit alors située en dehors de l’enceinte de Philippe Auguste, est née, à en croire les témoignages littéraires, qui restent l’unique source d’information jusqu’aux années 1191-1200, du rassemblement en communauté de quelques prostituées converties sous l’influence du prédicateur Foulques de Neuilly, ce qu’une bulle pontificale semble confirmer par une allusion.
Il est sûr cependant qu’une communauté de femmes a bien existé avant d’être incorporée en 1204 à l’ordre de Cîteaux. C’est alors seulement que l’on peut parler d’abbaye de Saint-Antoine. Très tôt se sont manifestés pour elle des encouragements matériels de la part des seigneurs des environs de Paris. Le principal et premier donateur important fut Robert IV Mauvoisin, seigneur d’Aulnay, dont la sœur, Agnès de Cressonsacq, devint la quatrième abbesse dès 1233. Dès lors, l’abbaye est gouvernée par des femmes d’un lignage respectable ; l’éventail des donateurs s’élargit à partir de la lignée de Robert, fondateur de la chapelle Saint-Pierre. Enterré dans l’abbaye, ce dernier inaugure une longue série de sépultures, accordées dans le couvent à des donateurs de plus en plus puissants. Mais que sont devenues entre-temps les converties des origines ? Les actes n’en parlent pas. L’église abbatiale fut dédicacée en 1232 et plusieurs évêques, à cette occasion, encouragèrent les fidèles à la générosité. L’abbaye fut supprimée à la Révolution et sur son ancien emplacement se trouve aujourd’hui l’hôpital Saint-Antoine.
L’abbaye conservait dans son propre chartrier les documents diplomatiques qui lui servaient à établir et à défendre ses biens et ses droits, autrement dit son actif. Ces sources sont précieuses pour connaître les débuts de l’établissement et la formation de son temporel pendant le demi-siècle qui suivit, dans le contexte d’une économie en expansion. C’est pour cette raison qu’il paraît opportun d’en donner une édition, jusqu’à la fin de l’abbatiat de Guillemette, en 1256. Cette date coïncide, en effet, avec les débuts d’une évolution diplomatique conduisant à un allongement du formulaire des actes et avec l’apparition du premier document en ancien français du chartrier. Tous les actes édités ici sont donc en latin.
Auteur
DELAFORGE-MARCHAND, Sandrine
Année
1994
Type
Thèse
Mot-clé
Abbaye de Saint-Antoine-des-Champs
Paris
Chartes - Chartriers - Cartulaires
Abbayes de femmes
Cisterciennes
XIIe, XIIIe
Paris
Chartes - Chartriers - Cartulaires
Abbayes de femmes
Cisterciennes
XIIe, XIIIe