Les échevins de Paris au XVIIIe siècle. [Thèse].
Contenu
Titre
Les échevins de Paris au XVIIIe siècle. [Thèse].
[Thèse de l'École des chartes, 1996].
Introduction de la thèse :
De 1706 à 1789, on compte à Paris 166 échevins recrutés essentiellement parmi les marchands des Six Corps, les notaires et les avocats. Pour ces hommes, l’échevinage semble avoir constitué un signe distinctif au caractère ambigu, dans la mesure où il était tout à la fois une forme de consécration des membres les plus éminents de la bourgeoisie et, puisque l’édit de novembre 1706 avait accordé la noblesse aux principaux membres de la municipalité, un mode d’anoblissement.
On sait que cette noblesse était peu considérée au XVIIIe siècle, mais on a coutume d’y voir un mode d’anoblissement comme un autre qui, à terme, permettait l’intégration d’un bourgeois ou de sa descendance au second ordre. Cependant la hiérarchie sociale, qui maintenait la partition en ordres et la supériorité de la noblesse, toujours affirmées avec force, n’était pas seulement le cadre des stratégies individuelles de promotion, même si de nombreuses études ont choisi de mettre l’accent sur ces phénomènes. Elle était aussi un espace au sein duquel, en se confrontant, les catégories sociales se forgeaient une identité dans laquelle elles puisaient les raisons d’accepter et même de revendiquer la place qui leur était dévolue. On est donc amené à se demander si l’accession à la noblesse était le réel enjeu qui poussait les notables parisiens à briguer l’échevinage, conçu alors comme moyen de promotion sociale, ou si elle n’était offerte que par surcroît à des édiles solidement ancrés dans une bourgeoisie déjà munie d’une identité propre.
[Thèse de l'École des chartes, 1996].
Introduction de la thèse :
De 1706 à 1789, on compte à Paris 166 échevins recrutés essentiellement parmi les marchands des Six Corps, les notaires et les avocats. Pour ces hommes, l’échevinage semble avoir constitué un signe distinctif au caractère ambigu, dans la mesure où il était tout à la fois une forme de consécration des membres les plus éminents de la bourgeoisie et, puisque l’édit de novembre 1706 avait accordé la noblesse aux principaux membres de la municipalité, un mode d’anoblissement.
On sait que cette noblesse était peu considérée au XVIIIe siècle, mais on a coutume d’y voir un mode d’anoblissement comme un autre qui, à terme, permettait l’intégration d’un bourgeois ou de sa descendance au second ordre. Cependant la hiérarchie sociale, qui maintenait la partition en ordres et la supériorité de la noblesse, toujours affirmées avec force, n’était pas seulement le cadre des stratégies individuelles de promotion, même si de nombreuses études ont choisi de mettre l’accent sur ces phénomènes. Elle était aussi un espace au sein duquel, en se confrontant, les catégories sociales se forgeaient une identité dans laquelle elles puisaient les raisons d’accepter et même de revendiquer la place qui leur était dévolue. On est donc amené à se demander si l’accession à la noblesse était le réel enjeu qui poussait les notables parisiens à briguer l’échevinage, conçu alors comme moyen de promotion sociale, ou si elle n’était offerte que par surcroît à des édiles solidement ancrés dans une bourgeoisie déjà munie d’une identité propre.
Auteur
JUNGES, Catherine
Année
1996
Type
Thèse
Mot-clé
Échevins de Paris
Administration de la ville de Paris
Échevinage de la ville de Paris
Nobles - Noblesse
Anoblissement
Bourgeois - bourgeoisie
XVIIIe
Administration de la ville de Paris
Échevinage de la ville de Paris
Nobles - Noblesse
Anoblissement
Bourgeois - bourgeoisie
XVIIIe