La parenté déchirée : les luttes intrafamiliales au Moyen Âge.
Contenu
Titre
La parenté déchirée : les luttes intrafamiliales au Moyen Âge.
Présentation de l'éditeur :
Nous, médiévistes, insistons, trop souvent peut-être, sur la cohésion du groupe familial. Nous le percevons ainsi dans la force de sa solidarité, dans la rigidité de ses structures d’encadrement et dans la rigueur de l’obéissance à l’aîné. Son harmonie sortirait même renforcée de sa lutte contre des parentèles rivales. Une telle vision ne manque assurément pas de fondements. Pourtant, les sources révèlent aussi les conflits internes à une famille, qui interviennent, en premier lieu, dans l’axe de la filiation. Les tensions entre, d’une part, le père ou l’oncle paternel et, d’autre part, ses fils ou neveux sont souvent mentionnées par les sources. Elles répondent au conflit intergénérationnel, exacerbé dans l’aristocratie guerrière par l’adoption des valeurs du jeune (<i>juvenis</i>). À classe d’âge égale, les luttes entre frères ou entre cousins reproduisent souvent le même schéma juvénile, car elles opposent les cadets à l’aîné pour la conquête du pouvoir et du patrimoine. En second lieu, l’axe de l’alliance reproduit autant d’affrontements entre « belles-familles ». Paradoxalement, l’élément religieux peut introduire le germe de la discorde. En prônant la conversion au détriment d’anciennes pratiques, la vocation religieuse ou le libre choix du conjoint, le christianisme est parfois à l’origine de tensions à l’intérieur de la famille. La charité qu’il préconise est supérieure au lien du sang. Elle valorise l’individu au détriment de structures d’encadrement, parmi lesquelles le cousinage et le lignage sont les premières touchées. Elle bouleverse, enfin, les pratiques de la parenté, l’exercice de la violence et leurs représentations littéraires ou iconographiques.
Présentation de l'éditeur :
Nous, médiévistes, insistons, trop souvent peut-être, sur la cohésion du groupe familial. Nous le percevons ainsi dans la force de sa solidarité, dans la rigidité de ses structures d’encadrement et dans la rigueur de l’obéissance à l’aîné. Son harmonie sortirait même renforcée de sa lutte contre des parentèles rivales. Une telle vision ne manque assurément pas de fondements. Pourtant, les sources révèlent aussi les conflits internes à une famille, qui interviennent, en premier lieu, dans l’axe de la filiation. Les tensions entre, d’une part, le père ou l’oncle paternel et, d’autre part, ses fils ou neveux sont souvent mentionnées par les sources. Elles répondent au conflit intergénérationnel, exacerbé dans l’aristocratie guerrière par l’adoption des valeurs du jeune (<i>juvenis</i>). À classe d’âge égale, les luttes entre frères ou entre cousins reproduisent souvent le même schéma juvénile, car elles opposent les cadets à l’aîné pour la conquête du pouvoir et du patrimoine. En second lieu, l’axe de l’alliance reproduit autant d’affrontements entre « belles-familles ». Paradoxalement, l’élément religieux peut introduire le germe de la discorde. En prônant la conversion au détriment d’anciennes pratiques, la vocation religieuse ou le libre choix du conjoint, le christianisme est parfois à l’origine de tensions à l’intérieur de la famille. La charité qu’il préconise est supérieure au lien du sang. Elle valorise l’individu au détriment de structures d’encadrement, parmi lesquelles le cousinage et le lignage sont les premières touchées. Elle bouleverse, enfin, les pratiques de la parenté, l’exercice de la violence et leurs représentations littéraires ou iconographiques.
Auteur
AURELL, Martin (édité par)
Editeur
Turnhout, Brepols
Année
2010
Type
Ouvrage collectif
Titre court
Histoire de la famille
Filiation
Conflits familiaux
Vocations religieuses
Stratégies matrimoniales
Stratégies successorales
Filiation
Conflits familiaux
Vocations religieuses
Stratégies matrimoniales
Stratégies successorales
Pages
444 p.
Mot-clé
978-2-503-52849-6