Le royalisme comme expression des pathologies méridionales : réflexions sur la représentation politique française à l’époque de la Restauration
Contenu
Titre
Le royalisme comme expression des pathologies méridionales : réflexions sur la représentation politique française à l’époque de la Restauration
Présentation de l'article :
Les résultats électoraux exceptionnels de la droite enregistrés dans le Midi sous les règnes de Louis XVIII et de Charles X, y compris en milieu urbain, traduisent la vigueur du royalisme méridional à cette époque au sein des élites censitaires. Elles donnent aux contemporains l’impression de voir s’exprimer un comportement volcanique issu du fond des âges, sur lequel se greffent des passions exacerbées depuis les guerres de Religion, fracturant l’espace méridional en une multitude de guerres de clochers. Pour être essentielle à la compréhension des singularités électorales, cette double lecture anthropologique et historique des votes mérite toutefois d’être complétée et nuancée par des raisonnements socio-économiques plus modernes, qui font du royalisme l’un des modes de défense, plus ou moins transitoire, contre le déclassement économique de la France du Midi ; cela aboutit à des stratégies métropolitaines concurrentes, qui distinguent Toulouse et Marseille de Lyon et Bordeaux. Plus globalement, la difficulté des pointus à s’enraciner montre que les électeurs méridionaux, même « ultras », restent attachés à l’union des droites et rétifs aux logiques d’un séparatisme d’extrême-droite : dans le Midi aussi, le cadre censitaire des notables limite les transgressions et fait prévaloir le souci d’efficacité.
Présentation de l'article :
Les résultats électoraux exceptionnels de la droite enregistrés dans le Midi sous les règnes de Louis XVIII et de Charles X, y compris en milieu urbain, traduisent la vigueur du royalisme méridional à cette époque au sein des élites censitaires. Elles donnent aux contemporains l’impression de voir s’exprimer un comportement volcanique issu du fond des âges, sur lequel se greffent des passions exacerbées depuis les guerres de Religion, fracturant l’espace méridional en une multitude de guerres de clochers. Pour être essentielle à la compréhension des singularités électorales, cette double lecture anthropologique et historique des votes mérite toutefois d’être complétée et nuancée par des raisonnements socio-économiques plus modernes, qui font du royalisme l’un des modes de défense, plus ou moins transitoire, contre le déclassement économique de la France du Midi ; cela aboutit à des stratégies métropolitaines concurrentes, qui distinguent Toulouse et Marseille de Lyon et Bordeaux. Plus globalement, la difficulté des pointus à s’enraciner montre que les électeurs méridionaux, même « ultras », restent attachés à l’union des droites et rétifs aux logiques d’un séparatisme d’extrême-droite : dans le Midi aussi, le cadre censitaire des notables limite les transgressions et fait prévaloir le souci d’efficacité.
Auteur
TORT, Olivier
Année
2018
Type
Article
Titre du périodique
Numéro
2018, tome 130, n° 304 <i>Royalismes et royalistes dans le Midi (1814-1930)</i>, p. 461-476
Mot-clé
Provence
Languedoc
Restauration
Histoire des idées politiques
Sociologie politique
Royalisme - royalistes
Représentation politique
XIXe
Languedoc
Restauration
Histoire des idées politiques
Sociologie politique
Royalisme - royalistes
Représentation politique
XIXe
URL
DOI : https://doi.org/10.3406/anami.2018.8959
www.persee.fr/doc/anami_0003-4398_2018_num_130_304_8959
www.persee.fr/doc/anami_0003-4398_2018_num_130_304_8959