L'industrie sidérurgique dans les Pyrénées occidentales (1803-1868). [Thèse].
Contenu
Titre
L'industrie sidérurgique dans les Pyrénées occidentales (1803-1868). [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire contemporaine, Paris I, 2000].
[Résumé de la thèse :
Après une première tentative en 1803, six hauts-fourneaux furent mis en service entre 1825 et 1838 dans les Pyrénées occidentales françaises. Les montagnes du Béarn et du pays basque n'avaient quasiment connu jusque-là que le procédé indirect sous la forme de forges à la catalane et de ses variantes basques. La construction de ces nouvelles usines s'explique d'abord par la richesse des forêts de hêtre et le très faible cout du charbon de bois, dont une grande partie était importée d’Espagne. Mais leurs exploitants trouvèrent également dans les Pyrénées occidentales plusieurs gisements de fer, abondants et de bonne qualité. Les fondateurs de ces nouvelles usines étaient tous originaires de régions éloignées ; parmi eux un ingénieur allemand, des capitalistes parisiens et d'anciens maitres de forges venus de Lorraine et de Bourgogne. Outre des hauts-fourneaux, ces usines comportaient des forges d'affinerie, des martinets et des laminoirs. Deux tréfileries transformaient le fer forge en fil de fer. La main-d’œuvre interne de ces forges comprenait des spécialistes recrutés dans des régions éloignées (Lorraine, Bourgogne, Périgord, Belgique en particulier) et des ouvriers non-qualifiés d'origine locale. Les ouvriers externes (charbonniers, mineurs et muletiers) étaient bien plus nombreux, comprenant beaucoup d'espagnols. Ces nouvelles usines connurent des fortunes diverses. La plus importante, les forges de Banca, n'eut qu'une activité intermittente malgré les capitaux investis et l'excellente qualité de son fer au manganèse vendu à Nantes, le Havre et Paris. Les forges de Larrau, dont le combustible provenait de la vaste foret d'Iraty, roulèrent jusqu'en 1868. Les trois forges à la catalane des vallées de l'Ouzom et d'Ossau résistèrent à la concurrence des nouvelles usines grâce à des approvisionnements particulièrement bon marché. Tous leurs ouvriers forgeurs étaient recrutés en Ariège. Ces trois forges firent la fortune de leurs propriétaires et s'arrêtèrent à la même époque que les derniers hauts-fourneaux. L'étude des vestiges de ces usines révèle la qualité de la construction, tout à fait inhabituelle pour ce type de bâtiment industriel, et que l'on retrouve également aux forges de Banca.
[Thèse de doctorat, Histoire contemporaine, Paris I, 2000].
[Résumé de la thèse :
Après une première tentative en 1803, six hauts-fourneaux furent mis en service entre 1825 et 1838 dans les Pyrénées occidentales françaises. Les montagnes du Béarn et du pays basque n'avaient quasiment connu jusque-là que le procédé indirect sous la forme de forges à la catalane et de ses variantes basques. La construction de ces nouvelles usines s'explique d'abord par la richesse des forêts de hêtre et le très faible cout du charbon de bois, dont une grande partie était importée d’Espagne. Mais leurs exploitants trouvèrent également dans les Pyrénées occidentales plusieurs gisements de fer, abondants et de bonne qualité. Les fondateurs de ces nouvelles usines étaient tous originaires de régions éloignées ; parmi eux un ingénieur allemand, des capitalistes parisiens et d'anciens maitres de forges venus de Lorraine et de Bourgogne. Outre des hauts-fourneaux, ces usines comportaient des forges d'affinerie, des martinets et des laminoirs. Deux tréfileries transformaient le fer forge en fil de fer. La main-d’œuvre interne de ces forges comprenait des spécialistes recrutés dans des régions éloignées (Lorraine, Bourgogne, Périgord, Belgique en particulier) et des ouvriers non-qualifiés d'origine locale. Les ouvriers externes (charbonniers, mineurs et muletiers) étaient bien plus nombreux, comprenant beaucoup d'espagnols. Ces nouvelles usines connurent des fortunes diverses. La plus importante, les forges de Banca, n'eut qu'une activité intermittente malgré les capitaux investis et l'excellente qualité de son fer au manganèse vendu à Nantes, le Havre et Paris. Les forges de Larrau, dont le combustible provenait de la vaste foret d'Iraty, roulèrent jusqu'en 1868. Les trois forges à la catalane des vallées de l'Ouzom et d'Ossau résistèrent à la concurrence des nouvelles usines grâce à des approvisionnements particulièrement bon marché. Tous leurs ouvriers forgeurs étaient recrutés en Ariège. Ces trois forges firent la fortune de leurs propriétaires et s'arrêtèrent à la même époque que les derniers hauts-fourneaux. L'étude des vestiges de ces usines révèle la qualité de la construction, tout à fait inhabituelle pour ce type de bâtiment industriel, et que l'on retrouve également aux forges de Banca.
Auteur
MACHOT, Pierre
Année
2000
Type
Thèse
Mot-clé
Sidérurgie - Métallurgie
Vallées des Pyrénées
Histoire économique
Hauts-fourneaux
Béarn (Pyrénées-Atlantiques)
Pays basque (Pyrénées-Atlantiques)
Maîtres de forges
Tréfileries
Forges de Banca (Pyrénées-Atlantiques)
Forges de Larrau (Pyrénées-Atlantiques)
Forges et fonderies
XIXe
Vallées des Pyrénées
Histoire économique
Hauts-fourneaux
Béarn (Pyrénées-Atlantiques)
Pays basque (Pyrénées-Atlantiques)
Maîtres de forges
Tréfileries
Forges de Banca (Pyrénées-Atlantiques)
Forges de Larrau (Pyrénées-Atlantiques)
Forges et fonderies
XIXe