Le meurtre de Pierre de Castelnau
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Titre
Le meurtre de Pierre de Castelnau
[Pierre de Castelnau, cistercien, légat pontifical (v. 1170-1208)].
Résumé de l'article :
Dans l’étude du meurtre de Pierre de Castelnau les historiens se sont principalement attachés aux responsabilités et aux conséquences, rarement à l’analyse des faits comme révélateur d’anticléricalisme. Or, le récit fait par Innocent III et les autres documents liés à ce drame peuvent être lus dans cette perspective. Pour lutter contre l’hérésie dans le Midi, Pierre de Castelnau, adepte des méthodes traditionnelles, sollicite l’engagement ferme des princes et en particulier celui du comte de Toulouse. Il entend le contraindre, au besoin par une excommunication que ses nombreux méfaits justifient amplement. Au cours d’une entrevue dramatique le comte a menacé de mort le légat et un écuyer l’assassine le lendemain. Raymond VI qui n’a ménagé ni les églises ni les clercs et qui n’a pas hésité à verser le sang des chrétiens avait jusque-là épargné les évêques et les membres de la hiérarchie ecclésiastique. Même s’il n’a pas ordonné le meurtre, il a reçu dans sa familiarité l’assassin qui n’était pourtant ni un ami ni un proche. Les autres faits montrent une hostilité à l’égard des clercs qui se manifeste par un mépris évident et une certaine façon de les tourner en dérision. L’anticléricalisme est chez le comte une passion qui le pousse à des erreurs de jugement. Il provoque des événements qui sont désastreux pour les buts qu’il poursuit.
[Pierre de Castelnau, cistercien, légat pontifical (v. 1170-1208)].
Résumé de l'article :
Dans l’étude du meurtre de Pierre de Castelnau les historiens se sont principalement attachés aux responsabilités et aux conséquences, rarement à l’analyse des faits comme révélateur d’anticléricalisme. Or, le récit fait par Innocent III et les autres documents liés à ce drame peuvent être lus dans cette perspective. Pour lutter contre l’hérésie dans le Midi, Pierre de Castelnau, adepte des méthodes traditionnelles, sollicite l’engagement ferme des princes et en particulier celui du comte de Toulouse. Il entend le contraindre, au besoin par une excommunication que ses nombreux méfaits justifient amplement. Au cours d’une entrevue dramatique le comte a menacé de mort le légat et un écuyer l’assassine le lendemain. Raymond VI qui n’a ménagé ni les églises ni les clercs et qui n’a pas hésité à verser le sang des chrétiens avait jusque-là épargné les évêques et les membres de la hiérarchie ecclésiastique. Même s’il n’a pas ordonné le meurtre, il a reçu dans sa familiarité l’assassin qui n’était pourtant ni un ami ni un proche. Les autres faits montrent une hostilité à l’égard des clercs qui se manifeste par un mépris évident et une certaine façon de les tourner en dérision. L’anticléricalisme est chez le comte une passion qui le pousse à des erreurs de jugement. Il provoque des événements qui sont désastreux pour les buts qu’il poursuit.
Auteur
PAUL, Jacques
Année
2003
Type
Article
Titre du périodique
Numéro
2003, n° 38 (<i>l’anticléricalisme</i>), p. 257-288
Mot-clé
Pierre de Castelnau
Assassinat
Raymond VI, comte de Toulouse
Anticléricalisme
Languedoc
XIIIe
Assassinat
Raymond VI, comte de Toulouse
Anticléricalisme
Languedoc
XIIIe
URL
DOI : https://doi.org/10.3406/cafan.2003.1814
www.persee.fr/doc/cafan_0575-061x_2003_act_38_1_1814
www.persee.fr/doc/cafan_0575-061x_2003_act_38_1_1814