Les Dominicains méridionaux et la théologie (XIIIe-XVe siècle).
Contenu
Titre
Les Dominicains méridionaux et la théologie (XIIIe-XVe siècle).
Résumé de l'article :
Le dépouillement des <i>Scriptores ordinis prœdicatorum Medii ævii</i> (1970-1993) permet de recenser quelque deux cent cinquante-neuf titres attribués à soixante-treize écrivains des provinces dominicaines de la France méridionale de 1221 à 1500. La production de ces œuvres, de caractère théologique à 53 %, s’est poursuivie à un rythme équivalent à celui du reste de l’ordre au cours du XIIIe siècle, supérieur dans la première moitié du XIVe siècle ; elle a diminué par la suite pour s’éteindre vers le milieu du XVe siècle. Le passage à l’écriture n’est qu’un aspect second de l’activité théologique des Dominicains méridionaux ; le contraste entre leur production écrite et l’importance accordée à l’étude par les sources institutionnelles le souligne. Mais cet état de fait n’est pas à mettre au compte d’une mentalité théologique spécifiquement méridionale. Au XIIIe siècle, il est la conséquence de l’absence des stimulations propres au milieu universitaire. Le fort développement du XIVe siècle paraît dû à l’influence de la papauté d’Avignon qui suscite la création et la diffusion d’œuvres écrites. Les pestes endémiques, la guerre de Cent ans, la fin du Grand Schisme et les réformes internes à l’ordre dominicain ont par la suite accaparé les énergies intellectuelles au point d’avoir raison de toute entreprise de passage à l’écriture pour longtemps.
Résumé de l'article :
Le dépouillement des <i>Scriptores ordinis prœdicatorum Medii ævii</i> (1970-1993) permet de recenser quelque deux cent cinquante-neuf titres attribués à soixante-treize écrivains des provinces dominicaines de la France méridionale de 1221 à 1500. La production de ces œuvres, de caractère théologique à 53 %, s’est poursuivie à un rythme équivalent à celui du reste de l’ordre au cours du XIIIe siècle, supérieur dans la première moitié du XIVe siècle ; elle a diminué par la suite pour s’éteindre vers le milieu du XVe siècle. Le passage à l’écriture n’est qu’un aspect second de l’activité théologique des Dominicains méridionaux ; le contraste entre leur production écrite et l’importance accordée à l’étude par les sources institutionnelles le souligne. Mais cet état de fait n’est pas à mettre au compte d’une mentalité théologique spécifiquement méridionale. Au XIIIe siècle, il est la conséquence de l’absence des stimulations propres au milieu universitaire. Le fort développement du XIVe siècle paraît dû à l’influence de la papauté d’Avignon qui suscite la création et la diffusion d’œuvres écrites. Les pestes endémiques, la guerre de Cent ans, la fin du Grand Schisme et les réformes internes à l’ordre dominicain ont par la suite accaparé les énergies intellectuelles au point d’avoir raison de toute entreprise de passage à l’écriture pour longtemps.
Auteur
MORARD, Martin
Année
2001
Type
Article
Titre du périodique
Numéro
2001, n° 34 (<i>L’Ordre des Prêcheurs et son histoire en France méridionale</i>), p. 201-248
Mot-clé
Dominicains
Languedoc
Théologie - Théologiens
Provence
XIIIe, XIVe, XVe
Languedoc
Théologie - Théologiens
Provence
XIIIe, XIVe, XVe
URL
www.persee.fr/doc/cafan_0575-061x_2001_act_36_1_1782