La mort et l’hérésie : des hérétiques de l’An Mil à Pierre de Bruis et à Henri, dit de Lausanne.
Contenu
Titre
La mort et l’hérésie : des hérétiques de l’An Mil à Pierre de Bruis et à Henri, dit de Lausanne.
Résumé de l'article :
Les sectes hérétiques les mieux connues de la période de l’An Mil en Occident, celles d’Orléans, d’Arras et de Monteforte en Piémont, professent une attitude identique devant la mort : la mort violente peut seule, au terme d’une initiation fondée sur la faculté de connaissance, permettre à l’individu d’accéder au salut dans un contact direct avec Dieu, qui exclut toute médiation et toute intercession. Un siècle plus tard environ, Pierre de Bruis et Henri, dit de Lausanne, dont la prédication trouve sur ce point un terrain favorable en Provence et en Languedoc, contestent l’utilité de l’intercession pour les défunts. Bien qu’indirects et limités à la réfutation et à la condamnation de certaines de leurs propositions, les témoignages permettent toutefois de reconstituer leur démarche de salut, seule susceptible de justifier le rejet des suffrages pour les morts. Cette démarche, de type gnostique elle aussi, présente d’étroites analogies avec celle des hérétiques de l’An Mil et invite à s’interroger sur la mort de Pierre de Bruis, brûlé sur un bûcher à Saint-Gilles.
Résumé de l'article :
Les sectes hérétiques les mieux connues de la période de l’An Mil en Occident, celles d’Orléans, d’Arras et de Monteforte en Piémont, professent une attitude identique devant la mort : la mort violente peut seule, au terme d’une initiation fondée sur la faculté de connaissance, permettre à l’individu d’accéder au salut dans un contact direct avec Dieu, qui exclut toute médiation et toute intercession. Un siècle plus tard environ, Pierre de Bruis et Henri, dit de Lausanne, dont la prédication trouve sur ce point un terrain favorable en Provence et en Languedoc, contestent l’utilité de l’intercession pour les défunts. Bien qu’indirects et limités à la réfutation et à la condamnation de certaines de leurs propositions, les témoignages permettent toutefois de reconstituer leur démarche de salut, seule susceptible de justifier le rejet des suffrages pour les morts. Cette démarche, de type gnostique elle aussi, présente d’étroites analogies avec celle des hérétiques de l’An Mil et invite à s’interroger sur la mort de Pierre de Bruis, brûlé sur un bûcher à Saint-Gilles.
Auteur
TAVIANI-CAROZZI, Huguette
Année
1998
Type
Article
Titre du périodique
Titre court
Hérésies - Hérétiques
Cathares - Catharisme - Albigeois
Mort - Décès
Cathares - Catharisme - Albigeois
Mort - Décès
Numéro
1998, n° 33 (<i>La mort et l’au-delà en France méridionale</i>), p. 121-158
URL
www.persee.fr/doc/cafan_0575-061x_1998_act_33_1_1699