Paysage et mise en valeur des palus du Bordelais au Moyen Âge.
Contenu
Titre
Paysage et mise en valeur des palus du Bordelais au Moyen Âge.
Résumé de l'article :
Malgré un intérêt nouveau des historiens depuis quelques années, les palus du Bordelais médiéval sont mal connues, car elles ont été transformées par les travaux de drainage du XVIIe siècle et, à proximité des villes, par l’urbanisation croissante. Ces lisières de terre qui bordent les cours d’eau sont considérées comme des espaces a priori hostiles et dénoncés comme tels par ceux qui les ont asséchés. Pourtant, à la fin du Moyen Âge et au début de l’Époque moderne, ces palus apparaissent attractives : en témoignent tant le morcellement foncier, les multiples usages et usagers des palus que les obstacles à l’assèchement. Pourquoi un tel engouement pour ces zones marécageuse ? Quels atouts présentent elles ? L’une des réponses à ces interrogations tient, en premier lieu, à la géographie et au milieu particulier des palu : ces terres alluvionnaires qui s’étirent le long de la Garonne et de la Dordogne sont souvent dépressionnaires et saturées d’humidité mais elles sont réputées pour leur fertilité et facilement accessibles par voie d’eau ; de fait, elles appellent la conquête. Leur mise en valeur est précoce dans les palus suburbaines grâce à l’action conjuguée des seigneurs ecclésiastiques et des bourgeois qui y exploitent les prés et les vignes. Dans l’arrière-pays de Bordeaux, la bonification des terres basses ne devient effective qu’à la fin du Moyen Âge. Les palus constituent alors un véritable front pionnier pour le vignoble. Là s’édifient des exploitations de pointe, les bourdieux, ancêtres de nombreux châteaux viticoles du Bordelais, et véritables lieux d’innovation porteurs de modernité pour le vignoble médiéval.
Résumé de l'article :
Malgré un intérêt nouveau des historiens depuis quelques années, les palus du Bordelais médiéval sont mal connues, car elles ont été transformées par les travaux de drainage du XVIIe siècle et, à proximité des villes, par l’urbanisation croissante. Ces lisières de terre qui bordent les cours d’eau sont considérées comme des espaces a priori hostiles et dénoncés comme tels par ceux qui les ont asséchés. Pourtant, à la fin du Moyen Âge et au début de l’Époque moderne, ces palus apparaissent attractives : en témoignent tant le morcellement foncier, les multiples usages et usagers des palus que les obstacles à l’assèchement. Pourquoi un tel engouement pour ces zones marécageuse ? Quels atouts présentent elles ? L’une des réponses à ces interrogations tient, en premier lieu, à la géographie et au milieu particulier des palu : ces terres alluvionnaires qui s’étirent le long de la Garonne et de la Dordogne sont souvent dépressionnaires et saturées d’humidité mais elles sont réputées pour leur fertilité et facilement accessibles par voie d’eau ; de fait, elles appellent la conquête. Leur mise en valeur est précoce dans les palus suburbaines grâce à l’action conjuguée des seigneurs ecclésiastiques et des bourgeois qui y exploitent les prés et les vignes. Dans l’arrière-pays de Bordeaux, la bonification des terres basses ne devient effective qu’à la fin du Moyen Âge. Les palus constituent alors un véritable front pionnier pour le vignoble. Là s’édifient des exploitations de pointe, les bourdieux, ancêtres de nombreux châteaux viticoles du Bordelais, et véritables lieux d’innovation porteurs de modernité pour le vignoble médiéval.
Auteur
LAVAUD, Sandrine
Année
2005
Type
Article
Titre du périodique
Numéro
2005, tome 23-24, p. 27-38
Mot-clé
Paluds
Marais
Zones humides
Assèchement
Bordelais
Paysages ruraux
Bourdieux
Guyenne
Marais
Zones humides
Assèchement
Bordelais
Paysages ruraux
Bourdieux
Guyenne
URL
DOI : https://doi.org/10.3406/amime.2005.1821
www.persee.fr/doc/amime_0758-7708_2005_num_23_1_1821
www.persee.fr/doc/amime_0758-7708_2005_num_23_1_1821