Élites nobiliaires et mobilité descendante (France, 1800-1914) : étude des demandes de secours. [Thèse].
Contenu
Titre
Élites nobiliaires et mobilité descendante (France, 1800-1914) : étude des demandes de secours. [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire contemporaine, Lyon II, 2005].
Résumé de la thèse :
L'étude du déclassement social dans la première moitié du XIXe siècle a été rendue possible par l'étude d’un corpus rassemblant environ 5000 demandes de secours émanant de diverses fractions de l'élite de l'Ancien Régime. Ce corpus a été soumis à plusieurs types d'analyses. Il apparaît que l'ancienne noblesse provinciale engagée dans la carrière des armes s'est révélée la plus vulnérable, a eu plus de difficulté à se relever et à s'adapter après le choc révolutionnaire ; les anoblis, en particulier le milieu de la robe, semblent avoir réutilisé leur capital culturel et social pour se repositionner. En ce qui concerne la bourgeoisie, c'est son élite urbaine, intellectuelle et à talent, ainsi que les officiers et ceux liés étroitement par leur fonction à la Cour ou à la noblesse, qui ont vu leur situation sociale s'effondrer. Enfin, ce sont les femmes isolées qui apparaissent comme les victimes des revirements sociaux. Les raisons du déclassement s'avèrent en majorité liées à la conjoncture politique, notamment révolutionnaire, mais elles sont dues aussi en large partie à des épreuves personnelles, qui, en se recoupant, témoignent des véritables faits sociaux. Des traits de l'Ancien Régime se perpétuent : les branches cadettes et provinciales des lignages sont davantage sujettes au déclin social, ainsi que les noblesses provinciales de l'Ouest. Paris, la proximité de la Cour royale et des organes du gouvernement, restent de puissants attraits pour les nobles en quête de soutien. Le souverain perpétue son rôle de bienveillant protecteur envers une noblesse qui lui réclame le dû de ses sacrifices, mais qui continue de lui témoigner une inconditionnelle fidélité.
[Thèse de doctorat, Histoire contemporaine, Lyon II, 2005].
Résumé de la thèse :
L'étude du déclassement social dans la première moitié du XIXe siècle a été rendue possible par l'étude d’un corpus rassemblant environ 5000 demandes de secours émanant de diverses fractions de l'élite de l'Ancien Régime. Ce corpus a été soumis à plusieurs types d'analyses. Il apparaît que l'ancienne noblesse provinciale engagée dans la carrière des armes s'est révélée la plus vulnérable, a eu plus de difficulté à se relever et à s'adapter après le choc révolutionnaire ; les anoblis, en particulier le milieu de la robe, semblent avoir réutilisé leur capital culturel et social pour se repositionner. En ce qui concerne la bourgeoisie, c'est son élite urbaine, intellectuelle et à talent, ainsi que les officiers et ceux liés étroitement par leur fonction à la Cour ou à la noblesse, qui ont vu leur situation sociale s'effondrer. Enfin, ce sont les femmes isolées qui apparaissent comme les victimes des revirements sociaux. Les raisons du déclassement s'avèrent en majorité liées à la conjoncture politique, notamment révolutionnaire, mais elles sont dues aussi en large partie à des épreuves personnelles, qui, en se recoupant, témoignent des véritables faits sociaux. Des traits de l'Ancien Régime se perpétuent : les branches cadettes et provinciales des lignages sont davantage sujettes au déclin social, ainsi que les noblesses provinciales de l'Ouest. Paris, la proximité de la Cour royale et des organes du gouvernement, restent de puissants attraits pour les nobles en quête de soutien. Le souverain perpétue son rôle de bienveillant protecteur envers une noblesse qui lui réclame le dû de ses sacrifices, mais qui continue de lui témoigner une inconditionnelle fidélité.
Auteur
CLARET, Nathalie
Année
2005
Type
Thèse
Mot-clé
Nobles - Noblesse
Élites - Élitisme
Condition de la femme
Pauvres - Pauvreté
Déclassement social
XIXe, XXe
Élites - Élitisme
Condition de la femme
Pauvres - Pauvreté
Déclassement social
XIXe, XXe