De la gloire des princes à la corruption des corps : les funérailles princières à la fin du Moyen-Age dans le royaume de France. [Thèse].
Contenu
Titre
De la gloire des princes à la corruption des corps : les funérailles princières à la fin du Moyen-Age dans le royaume de France. [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire médiévale, Paris X-Nanterre, 2001].
Résumé de la thèse :
Cette recherche s'interresse aux funérailles des princes à la fin du Moyen-Âge dans le royaume de France (ducs de Bretagne, de Bourbon, d'Orléans, de Bourgogne, d'Anjou et d'Alençon ; comtes de Foix-Béarn et d'Armagnac). Les princes fondent aux XVIe et XVe siècles des nécropoles situés au cœur de leur pouvoir, dans la capitale de leur principauté. Ils y regroupent tous le sang princier, affirmant ainsi la continuité dynastique et le prestige de leur sang. Quelque uns choisissent de dépecer leur corps, fondant des sépultures de corps, de cœur et d'entrailles. Cette division répond à des problèmes de conservation de la dépouille. Elle permet également d'occuper plusieurs lieux de la principauté, ancrant la puissance princière sur tout le territoire. Cette puissance s'affirme également dans l'art plus éphémère, mais néanmoins indispensable des funérailles. Dernières entrées du prince dans son duché, la cérémonie se doit d'être la plus somptueuse possible. Le convoi s'étoffe de nombreux participants, clercs, prélats, serviteurs de l'hôtel, parents, vassaux et communautés urbaines. Le pouvoir du défunt s'affirme à travers la profusion du luminaire, l'ampleur du drap d'or et le décor héraldique. Certains cortèges arborent également les pièces d'honneur du prince (ses drapeaux, ses armes, ses chevaux), qui reflètent aux yeux de tous sa valeur militaire. L'église sépulcrale, richement décorée de litres funéraires, d'armoiries et d'une somptueuse chapelle ardente, participe aussi à l'exaltation du pouvoir ducal. On assiste au XVe siècles à une double évolution des obsèques princières. D'une part, elles intègrent à la fin de la cérémonie un rituel qui, par des gestes et des paroles, rend public le transfert du pouvoir et la continuité dynastique. D'autre part, elles introduisent des insignes qui manifestent, pour la dernière apparition du défunt, son pouvoir politique. Les funérailles étaient devenues l'une des grandes cérémonies mettant en scène le pouvoir princier.
[Thèse de doctorat, Histoire médiévale, Paris X-Nanterre, 2001].
Résumé de la thèse :
Cette recherche s'interresse aux funérailles des princes à la fin du Moyen-Âge dans le royaume de France (ducs de Bretagne, de Bourbon, d'Orléans, de Bourgogne, d'Anjou et d'Alençon ; comtes de Foix-Béarn et d'Armagnac). Les princes fondent aux XVIe et XVe siècles des nécropoles situés au cœur de leur pouvoir, dans la capitale de leur principauté. Ils y regroupent tous le sang princier, affirmant ainsi la continuité dynastique et le prestige de leur sang. Quelque uns choisissent de dépecer leur corps, fondant des sépultures de corps, de cœur et d'entrailles. Cette division répond à des problèmes de conservation de la dépouille. Elle permet également d'occuper plusieurs lieux de la principauté, ancrant la puissance princière sur tout le territoire. Cette puissance s'affirme également dans l'art plus éphémère, mais néanmoins indispensable des funérailles. Dernières entrées du prince dans son duché, la cérémonie se doit d'être la plus somptueuse possible. Le convoi s'étoffe de nombreux participants, clercs, prélats, serviteurs de l'hôtel, parents, vassaux et communautés urbaines. Le pouvoir du défunt s'affirme à travers la profusion du luminaire, l'ampleur du drap d'or et le décor héraldique. Certains cortèges arborent également les pièces d'honneur du prince (ses drapeaux, ses armes, ses chevaux), qui reflètent aux yeux de tous sa valeur militaire. L'église sépulcrale, richement décorée de litres funéraires, d'armoiries et d'une somptueuse chapelle ardente, participe aussi à l'exaltation du pouvoir ducal. On assiste au XVe siècles à une double évolution des obsèques princières. D'une part, elles intègrent à la fin de la cérémonie un rituel qui, par des gestes et des paroles, rend public le transfert du pouvoir et la continuité dynastique. D'autre part, elles introduisent des insignes qui manifestent, pour la dernière apparition du défunt, son pouvoir politique. Les funérailles étaient devenues l'une des grandes cérémonies mettant en scène le pouvoir princier.
Auteur
GAUDE-FERRAGU, Murielle
Année
2001
Type
Thèse
Mot-clé
Cours princières, ducales et comtales
Funérailles royales et princières
Rites et cérémonies
Grands ducs de Bourgogne (Valois)
Sépultures
Cérémonies funèbres - Cérémonies funéraires
Nécropoles royales, ducales et comtales
XIVe, XVe
Funérailles royales et princières
Rites et cérémonies
Grands ducs de Bourgogne (Valois)
Sépultures
Cérémonies funèbres - Cérémonies funéraires
Nécropoles royales, ducales et comtales
XIVe, XVe