La Maison de Bouillon : la vicomté de Turenne, permanence d'une anomalie [Corrèze, Lot, Dordogne].
Contenu
Titre
La Maison de Bouillon : la vicomté de Turenne, permanence d'une anomalie [Corrèze, Lot, Dordogne].
[Thèse de doctorat, Histoire médiévale et moderne, Paris IV, 1989].
Résumé de la thèse :
La vicomté de Turenne située dans le bas-Limousin et le haut-Quercy forma jusqu'en 1738 un "pays à part". Elle fut, entre 1444 et 1738, propriété des seigneurs de la Tour, devenus ducs de Bouillon en 1591. Elle ne payait aucun impôt au roi et n'était pas incluse dans le département des intendants voisins. À l'origine de ce statut : les titres constitutifs des privilèges datant du XIIIe siècle et le concordat conclu en 1550 entre un vicomte et les États, lequel institua le principe de la levée d'un impôt vicomtal contre le maintien des privilèges. Dès la fin du XVIe siècle l'augmentation des prélèvements provoqua des crises durables au sein des états dont l'opposition aux ducs se résuma dans la formule "les privilèges au pays" par ailleurs, la non-représentativité du plat pays, les inégalités dans la répartition de l'impôt vicomtal provoquèrent d'incessants conflits avec les communautés villageoises et la noblesse qui avait récupéré la plus-value du privilège fiscal par le biais du prélèvement de la rente. Le conseil de Turenne qui veillait à la conservation des droits seigneuriaux des ducs, administrait la vicomté. En même temps que les états réclamaient l'extension du champ d'application du privilège primitif, les ducs se mirent à exiger de nouveaux droits ce qui aggrava les tensions avec les vicomtins. La vicomté représentait pour les intendants un refuge pour les huguenots et les hors-la-loi, un paradis fiscal trop attractif pour le taillable voisin. Le fonctionnement des états comme les droits des ducs mirent fin à la longue tolérance du pouvoir royal à l'égard des "libertés" revendiquées de tout temps par les habitants de la vicomté.
[Thèse de doctorat, Histoire médiévale et moderne, Paris IV, 1989].
Résumé de la thèse :
La vicomté de Turenne située dans le bas-Limousin et le haut-Quercy forma jusqu'en 1738 un "pays à part". Elle fut, entre 1444 et 1738, propriété des seigneurs de la Tour, devenus ducs de Bouillon en 1591. Elle ne payait aucun impôt au roi et n'était pas incluse dans le département des intendants voisins. À l'origine de ce statut : les titres constitutifs des privilèges datant du XIIIe siècle et le concordat conclu en 1550 entre un vicomte et les États, lequel institua le principe de la levée d'un impôt vicomtal contre le maintien des privilèges. Dès la fin du XVIe siècle l'augmentation des prélèvements provoqua des crises durables au sein des états dont l'opposition aux ducs se résuma dans la formule "les privilèges au pays" par ailleurs, la non-représentativité du plat pays, les inégalités dans la répartition de l'impôt vicomtal provoquèrent d'incessants conflits avec les communautés villageoises et la noblesse qui avait récupéré la plus-value du privilège fiscal par le biais du prélèvement de la rente. Le conseil de Turenne qui veillait à la conservation des droits seigneuriaux des ducs, administrait la vicomté. En même temps que les états réclamaient l'extension du champ d'application du privilège primitif, les ducs se mirent à exiger de nouveaux droits ce qui aggrava les tensions avec les vicomtins. La vicomté représentait pour les intendants un refuge pour les huguenots et les hors-la-loi, un paradis fiscal trop attractif pour le taillable voisin. Le fonctionnement des états comme les droits des ducs mirent fin à la longue tolérance du pouvoir royal à l'égard des "libertés" revendiquées de tout temps par les habitants de la vicomté.
Auteur
NOIRFONTAINE, Françoise de
Année
1989
Type
Thèse
Mot-clé
Vicomté de Turenne (Corrèze, Lot, Dordogne)
Limousin
Quercy
Maison de Bouillon
Nobles - Noblesse
États particuliers
Impôts - Fiscalité
Administration seigneuriale
Limousin
Quercy
Maison de Bouillon
Nobles - Noblesse
États particuliers
Impôts - Fiscalité
Administration seigneuriale