Discours et gestes de paix pendant la Guerre de cent ans. [Thèse].
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Titre
Discours et gestes de paix pendant la Guerre de cent ans. [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire médivale, Paris I, 2001].
Résumé de la thèse :
La paix entre princes s'exprime, à la fin du Moyen Âge, par des gestes accomplis dans un certain nombre de séquences rituelles. Le rite se compose et se recompose selon les acteurs et les enjeux, sans référence a une cérémonie type. À ce système rituel des grands qui font la paix, s'ajoute celui des sujets qui la fêtent. Mais les deux rites s'enchainent parfois, comme un dialogue, lorsque les sujets, devant les gestes d'affection des princes, se mettent à « faire joie ». En matière de paix, la cite de Dieu et la cite terrestre s'entremêlent sans cesse, et les acteurs jouent des systèmes de références, qu'ils cumulent ou singularisent selon les enjeux. La posture du prince de paix est forte, difficile d'y échapper, même dans les moments de plus grande violence. Ce discours de paix doit être distingue du discours de concorde qui célèbre l'unité retrouvée au sein du royaume ou entre la France et l’Angleterre. L'ensemble des discours et des gestes compose ce que nous proposons de nommer une « grammaire rituelle de la paix ». La paix est loin de se limiter à une affaire diplomatique tant les attentes des sujets sont grandes en ce domaine. Si « l'opinion » exerce parfois une pression manifeste, en temps plus ordinaire elle se présente en situation de demande. Pour le commun, c'est par les prières et les processions que la paix est demandée. Ensuite, elle doit être écoutée. C'est pourquoi les textes des traites et trêves publies pensent déjà la présence des sujets. La paix relève bien à la fin du Moyen Âge d'un espace public ou se joue la concurrence des pouvoirs. Ils se doivent d'apparaitre vêtus de l'habit de paix. L'autre, figure de la guerre, est stigmatise pour mieux faire ressortir l'habit. Un moment est à cet égard décisif : la proclamation des ordonnances et traites de paix, ici étudiée dans le détail. C'est un lien fort entre le prince et les sujets. En définitive, la paix à la fin du Moyen Âge n'est ni une essence, ni une simple affaire de diplomatie. Elle doit être lue et comprise comme un opérateur du lien social et de la constitution des identités politiques.
[Thèse de doctorat, Histoire médivale, Paris I, 2001].
Résumé de la thèse :
La paix entre princes s'exprime, à la fin du Moyen Âge, par des gestes accomplis dans un certain nombre de séquences rituelles. Le rite se compose et se recompose selon les acteurs et les enjeux, sans référence a une cérémonie type. À ce système rituel des grands qui font la paix, s'ajoute celui des sujets qui la fêtent. Mais les deux rites s'enchainent parfois, comme un dialogue, lorsque les sujets, devant les gestes d'affection des princes, se mettent à « faire joie ». En matière de paix, la cite de Dieu et la cite terrestre s'entremêlent sans cesse, et les acteurs jouent des systèmes de références, qu'ils cumulent ou singularisent selon les enjeux. La posture du prince de paix est forte, difficile d'y échapper, même dans les moments de plus grande violence. Ce discours de paix doit être distingue du discours de concorde qui célèbre l'unité retrouvée au sein du royaume ou entre la France et l’Angleterre. L'ensemble des discours et des gestes compose ce que nous proposons de nommer une « grammaire rituelle de la paix ». La paix est loin de se limiter à une affaire diplomatique tant les attentes des sujets sont grandes en ce domaine. Si « l'opinion » exerce parfois une pression manifeste, en temps plus ordinaire elle se présente en situation de demande. Pour le commun, c'est par les prières et les processions que la paix est demandée. Ensuite, elle doit être écoutée. C'est pourquoi les textes des traites et trêves publies pensent déjà la présence des sujets. La paix relève bien à la fin du Moyen Âge d'un espace public ou se joue la concurrence des pouvoirs. Ils se doivent d'apparaitre vêtus de l'habit de paix. L'autre, figure de la guerre, est stigmatise pour mieux faire ressortir l'habit. Un moment est à cet égard décisif : la proclamation des ordonnances et traites de paix, ici étudiée dans le détail. C'est un lien fort entre le prince et les sujets. En définitive, la paix à la fin du Moyen Âge n'est ni une essence, ni une simple affaire de diplomatie. Elle doit être lue et comprise comme un opérateur du lien social et de la constitution des identités politiques.
Auteur
OFFENSTADT, Nicolas
Année
2001
Type
Thèse
Mot-clé
Guerre de Cent ans
Diplomatie - Diplomates
Histoire diplomatique
Geste de paix
Discours
Rites - Rituels
Traités de paix
XIVe, XVe
Diplomatie - Diplomates
Histoire diplomatique
Geste de paix
Discours
Rites - Rituels
Traités de paix
XIVe, XVe