Garder ou perdre la face ? La maladie et le sacré. Étude d'anthropologie historique sur la lèpre (Normandie centrale, occidentale et méridionale) du onzième au seizième siècle. [Thèse].
Contenu
Titre
Garder ou perdre la face ? La maladie et le sacré. Étude d'anthropologie historique sur la lèpre (Normandie centrale, occidentale et méridionale) du onzième au seizième siècle. [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire et archéologie des mondes médiévaux, Paris X-Nanterre, 2010].
Résumé de la thèse :
Ravalé au rang d’histoire secondaire par une historiographie pesante, le lépreux au Moyen Âge est pris entre deux images. L’une, traditionnelle, est celle d’un être bancal, opprimé par la foule et séparé du peuple. L’autre plus récente, est celle de l’image survalorisée d’une « lèpre bienfaisante », une sorte de purgatoire terrestre. Entre les deux, laquelle est « vraie » ? Laquelle explique l’éclosion des léproseries entre la fin du XIe siècle et le milieu du XIIIe siècle ? Qu’est-ce qui guide l’afflux des aumônes dévolues aux ladres ? Comment expliquer le rituel de la « mort au monde » ? Les lépreux deviennent-ils des « abjects » au XIVe siècle ? Tenir une chronologie des deux images séparées est impossible, tant elles sont constitutives d’une perception double du lépreux. Le ladre est « sacer » (maudit et vénéré), il véhicule à la fois l’image du Christ souffrant et celle d’un être difforme, oblique, sans bouche, ni mains, doté d’une sexualité de bouc et qui porte le mauvais œil. Le lépreux est un bouc émissaire sans sacrifice sanglant qui se traduit par l’entrée volontaire en léproserie. Une renonciation au monde. Les sources exceptionnelles de la Normandie occidentale, centrale et méridionale permettent de percevoir les discours des clercs sur la lèpre, d’apprécier les évolutions institutionnelles des léproseries grâce aux actes de la pratique (sept cartulaires) ; de se faire une idée de ce qu’à été le quotidien des malades et de restituer le maillage des léproseries de diocèses d’Avranches, de Bayeux, de Coutances, de Lisieux et de Sées.
[Thèse de doctorat, Histoire et archéologie des mondes médiévaux, Paris X-Nanterre, 2010].
Résumé de la thèse :
Ravalé au rang d’histoire secondaire par une historiographie pesante, le lépreux au Moyen Âge est pris entre deux images. L’une, traditionnelle, est celle d’un être bancal, opprimé par la foule et séparé du peuple. L’autre plus récente, est celle de l’image survalorisée d’une « lèpre bienfaisante », une sorte de purgatoire terrestre. Entre les deux, laquelle est « vraie » ? Laquelle explique l’éclosion des léproseries entre la fin du XIe siècle et le milieu du XIIIe siècle ? Qu’est-ce qui guide l’afflux des aumônes dévolues aux ladres ? Comment expliquer le rituel de la « mort au monde » ? Les lépreux deviennent-ils des « abjects » au XIVe siècle ? Tenir une chronologie des deux images séparées est impossible, tant elles sont constitutives d’une perception double du lépreux. Le ladre est « sacer » (maudit et vénéré), il véhicule à la fois l’image du Christ souffrant et celle d’un être difforme, oblique, sans bouche, ni mains, doté d’une sexualité de bouc et qui porte le mauvais œil. Le lépreux est un bouc émissaire sans sacrifice sanglant qui se traduit par l’entrée volontaire en léproserie. Une renonciation au monde. Les sources exceptionnelles de la Normandie occidentale, centrale et méridionale permettent de percevoir les discours des clercs sur la lèpre, d’apprécier les évolutions institutionnelles des léproseries grâce aux actes de la pratique (sept cartulaires) ; de se faire une idée de ce qu’à été le quotidien des malades et de restituer le maillage des léproseries de diocèses d’Avranches, de Bayeux, de Coutances, de Lisieux et de Sées.
Auteur
JEANNE, Damien
Année
2010
Type
Thèse
Mot-clé
Lèpre - Lépreux - Léproseries
Charité
Normandie
XIe, XIIe, XIIIe, XIVe, XVe, XVIe
Charité
Normandie
XIe, XIIe, XIIIe, XIVe, XVe, XVIe