<i>Omnibus qui causa studiorum peregrinantur</i> : mobilités sociales et géographiques des universitaires allemands, hongrois et slaves des universités françaises (1330-1500). [Thèse].
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Titre
<i>Omnibus qui causa studiorum peregrinantur</i> : mobilités sociales et géographiques des universitaires allemands, hongrois et slaves des universités françaises (1330-1500). [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire médiévale, Paris Est, 2021].
Résumé de la thèse :
Les universités médiévales européennes ont fait l’objet depuis de nombreuses années de multiples travaux concernant leurs aspects institutionnels, leurs organisations ou encore leurs enseignements. Le travail de thèse aborde un nouvel aspect, celui de la mobilité des étudiants et des maîtres à l’échelle de l’Occident latin. L’universitaire n’est pas observé comme objet immobile mais comme acteur conscient de son choix de vie.La thèse suit le parcours de près de 2 080 maîtres allemands, hongrois et slaves formés au sein des trois universités françaises les plus internationales de la fin du Moyen Âge, à savoir Montpellier, Orléans et Paris. Le parcours de l’étudiant est divisé en trois parties : le choix du lieu d’études, les conditions d’études lors du séjour à l’étranger puis les carrières suivies à l’issue de la mobilité internationale. Ce choix méthodologique a permis d’arriver à plusieurs conclusions.L’une des premières conclusions a été de replacer la fréquentation internationale de l’Université de Paris dans une perspective longue, sur plusieurs siècles et en rapport avec les fréquentations internationales des autres universités de l’époque, et en particulier des universités italiennes. Cela a permis d’affirmer un maintien du rayonnement de l’université parisienne aux XIVe et XVe siècles, une période longtemps observée comme celle d’un déclin pour la corporation parisienne. L’universitaire étranger qui fréquente les universités françaises est doté de caractéristiques particulières qui ont été détaillées dans la thèse. Son choix de lieu d’études en France est guidé principalement par des raisons pragmatiques liées à la possibilité de séjourner sur le lieu d’études et non par des orientations philosophiques particulières. Les guerres et les crises traversées par le royaume ont des impacts plus importants sur la mobilité internationale que les condamnations doctrinales. Cet étudiant étranger provient de l’ensemble de l’Occident latin et fréquente l’ensemble des disciplines qui lui sont proposées par les universités françaises ; aucune spécialité claire se distingue dans ce choix de lieu d’études. Les conditions d’études lors du séjour à l’étranger ne sont pas favorables mais n’influent pourtant pas négativement sur la réussite de l’étudiant étranger. Ainsi, si l’étudiant étranger ne possède pas de collèges ou de mécènes royaux pour soutenir économiquement son séjour à l’étranger, il pallie ces manques par le recours à des mécènes plus diversifiés. Ses réseaux de sociabilités sont d’autant plus forts que les effectifs sont faibles et proviennent de la même origine géographique. Les Universités de Montpellier et d’Orléans se distinguent par des recrutements nobiliaires importants qui entraînent des réseaux de sociabilités particuliers, tandis que le recrutement social de l’Université de Paris semble plus large. Les carrières suivies par ces gradués montrent leur forte insertion dans les milieux juridiques, ecclésiastiques et administratifs européens. La poursuite de longues années d’études, réalisées tant en France que dans leurs régions d’origine, amène ces gradués à occuper des places importantes dans les cours de justice, dans les villes, dans les évêchés et au service de princes. Pourtant, peu de carrières exceptionnelles se distinguent dans ces parcours qui quittent le milieu universitaire, à l’exception des gradués en médecine. La thèse a ainsi démontré que c’est au sein des carrières professorales universitaires que le séjour à l’étranger revêt tout son intérêt. Les plus belles carrières professorales sont réalisées par des maîtres ayant fréquenté bien plus d’universités que leurs confrères. Près de la moitié de ces carrières ont d’ailleurs été réalisées au sein des universités françaises, posant la question des conditions d’intégration sur le long terme de l’étudiant étranger.
[Thèse de doctorat, Histoire médiévale, Paris Est, 2021].
Résumé de la thèse :
Les universités médiévales européennes ont fait l’objet depuis de nombreuses années de multiples travaux concernant leurs aspects institutionnels, leurs organisations ou encore leurs enseignements. Le travail de thèse aborde un nouvel aspect, celui de la mobilité des étudiants et des maîtres à l’échelle de l’Occident latin. L’universitaire n’est pas observé comme objet immobile mais comme acteur conscient de son choix de vie.La thèse suit le parcours de près de 2 080 maîtres allemands, hongrois et slaves formés au sein des trois universités françaises les plus internationales de la fin du Moyen Âge, à savoir Montpellier, Orléans et Paris. Le parcours de l’étudiant est divisé en trois parties : le choix du lieu d’études, les conditions d’études lors du séjour à l’étranger puis les carrières suivies à l’issue de la mobilité internationale. Ce choix méthodologique a permis d’arriver à plusieurs conclusions.L’une des premières conclusions a été de replacer la fréquentation internationale de l’Université de Paris dans une perspective longue, sur plusieurs siècles et en rapport avec les fréquentations internationales des autres universités de l’époque, et en particulier des universités italiennes. Cela a permis d’affirmer un maintien du rayonnement de l’université parisienne aux XIVe et XVe siècles, une période longtemps observée comme celle d’un déclin pour la corporation parisienne. L’universitaire étranger qui fréquente les universités françaises est doté de caractéristiques particulières qui ont été détaillées dans la thèse. Son choix de lieu d’études en France est guidé principalement par des raisons pragmatiques liées à la possibilité de séjourner sur le lieu d’études et non par des orientations philosophiques particulières. Les guerres et les crises traversées par le royaume ont des impacts plus importants sur la mobilité internationale que les condamnations doctrinales. Cet étudiant étranger provient de l’ensemble de l’Occident latin et fréquente l’ensemble des disciplines qui lui sont proposées par les universités françaises ; aucune spécialité claire se distingue dans ce choix de lieu d’études. Les conditions d’études lors du séjour à l’étranger ne sont pas favorables mais n’influent pourtant pas négativement sur la réussite de l’étudiant étranger. Ainsi, si l’étudiant étranger ne possède pas de collèges ou de mécènes royaux pour soutenir économiquement son séjour à l’étranger, il pallie ces manques par le recours à des mécènes plus diversifiés. Ses réseaux de sociabilités sont d’autant plus forts que les effectifs sont faibles et proviennent de la même origine géographique. Les Universités de Montpellier et d’Orléans se distinguent par des recrutements nobiliaires importants qui entraînent des réseaux de sociabilités particuliers, tandis que le recrutement social de l’Université de Paris semble plus large. Les carrières suivies par ces gradués montrent leur forte insertion dans les milieux juridiques, ecclésiastiques et administratifs européens. La poursuite de longues années d’études, réalisées tant en France que dans leurs régions d’origine, amène ces gradués à occuper des places importantes dans les cours de justice, dans les villes, dans les évêchés et au service de princes. Pourtant, peu de carrières exceptionnelles se distinguent dans ces parcours qui quittent le milieu universitaire, à l’exception des gradués en médecine. La thèse a ainsi démontré que c’est au sein des carrières professorales universitaires que le séjour à l’étranger revêt tout son intérêt. Les plus belles carrières professorales sont réalisées par des maîtres ayant fréquenté bien plus d’universités que leurs confrères. Près de la moitié de ces carrières ont d’ailleurs été réalisées au sein des universités françaises, posant la question des conditions d’intégration sur le long terme de l’étudiant étranger.
Auteur
SPYCHALA, Pauline
Année
2021
Type
Thèse
Mot-clé
Universitaires étrangers
Universités françaises
Prosopographie
Saint-Empire romain germanique
Europe centrale
Histoire culturelle
Histoire de l'éducation
Étudiants étrangers
Université de Montpellier
Université d'Orléans
Université de Paris
Allemagne
Hongrie
Slaves
XIVe, XVe
Universités françaises
Prosopographie
Saint-Empire romain germanique
Europe centrale
Histoire culturelle
Histoire de l'éducation
Étudiants étrangers
Université de Montpellier
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Slaves
XIVe, XVe