Les relations diplomatiques entre Charles Quint, Philippe II et la France au temps de la paix du Cateau-Cambrésis (1555-1570) : l'expérience de l'"amitié". [Thèse].
Contenu
Titre
Les relations diplomatiques entre Charles Quint, Philippe II et la France au temps de la paix du Cateau-Cambrésis (1555-1570) : l'expérience de l'"amitié". [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire moderne, Versailles - Saint-Quentin-en-Yvelines, 2006].
Résumé de la thèse :
Ce travail a pour objet de contribuer à une redéfinition de la nature des relations entre souverains sous l’Ancien Régime – volontiers assimilées aux relations internationales contemporaines –, par l’étude des formes que prend un rapprochement diplomatique. Un terme, qui n’a guère suscité d’intérêt, désigne en effet les liens entre princes lorsqu’ils sont alliés : l’« amitié ». Seule une analyse minutieuse du langage et des pratiques politiques anciennes, fondée sur les correspondances diplomatiques, permet de révéler toutes les facettes de cette notion. Dans un domaine où le pragmatisme prévaut, on a privilégié une étude de cas pratique à une approche purement théorique, en considérant la réconciliation puis l’alliance d’une décennie entre des souverains qui apparaissent comme des rivaux irréductibles, les rois d’Espagne et de France. Tels qu’ils se révèlent au milieu du XVIe siècle, les liens d’« amitié » présentent un fort caractère familial et personnel, nécessitant un engagement constamment renouvelé. L’« amitié » a aussi ses règles propres. Les sentiments qu’elle suppose doivent être affichés avec effusion et les obligations auxquelles elle engage, remplies à la lettre. Elle comporte, en effet, le respect d’un code de conduite fondé sur l’entraide et la réciprocité. Conseiller, informer de ses intentions, fournir une aide militaire, s’abstenir de tout acte ouvertement hostile : voilà les principaux témoignages que fournissent les deux alliés de leur volonté de préserver des relations privilégiées au cours des années 1560. Enfin, l’« amitié » ouvre la voie à la réalisation des idéaux propres à la chrétienté médiévale et moderne : l’instauration d’une paix générale et le rétablissement de l’unité de la foi. Même si elle a, dans la pratique, un impact limité et ne peut subsister que si les deux parties y trouvent leur intérêt, l’« amitié » entre princes est donc, dans l’esprit, subtilement mais fondamentalement différente d’une alliance entre États.
[Thèse de doctorat, Histoire moderne, Versailles - Saint-Quentin-en-Yvelines, 2006].
Résumé de la thèse :
Ce travail a pour objet de contribuer à une redéfinition de la nature des relations entre souverains sous l’Ancien Régime – volontiers assimilées aux relations internationales contemporaines –, par l’étude des formes que prend un rapprochement diplomatique. Un terme, qui n’a guère suscité d’intérêt, désigne en effet les liens entre princes lorsqu’ils sont alliés : l’« amitié ». Seule une analyse minutieuse du langage et des pratiques politiques anciennes, fondée sur les correspondances diplomatiques, permet de révéler toutes les facettes de cette notion. Dans un domaine où le pragmatisme prévaut, on a privilégié une étude de cas pratique à une approche purement théorique, en considérant la réconciliation puis l’alliance d’une décennie entre des souverains qui apparaissent comme des rivaux irréductibles, les rois d’Espagne et de France. Tels qu’ils se révèlent au milieu du XVIe siècle, les liens d’« amitié » présentent un fort caractère familial et personnel, nécessitant un engagement constamment renouvelé. L’« amitié » a aussi ses règles propres. Les sentiments qu’elle suppose doivent être affichés avec effusion et les obligations auxquelles elle engage, remplies à la lettre. Elle comporte, en effet, le respect d’un code de conduite fondé sur l’entraide et la réciprocité. Conseiller, informer de ses intentions, fournir une aide militaire, s’abstenir de tout acte ouvertement hostile : voilà les principaux témoignages que fournissent les deux alliés de leur volonté de préserver des relations privilégiées au cours des années 1560. Enfin, l’« amitié » ouvre la voie à la réalisation des idéaux propres à la chrétienté médiévale et moderne : l’instauration d’une paix générale et le rétablissement de l’unité de la foi. Même si elle a, dans la pratique, un impact limité et ne peut subsister que si les deux parties y trouvent leur intérêt, l’« amitié » entre princes est donc, dans l’esprit, subtilement mais fondamentalement différente d’une alliance entre États.
Auteur
HAAN, Bertrand
Année
2006
Type
Thèse
Mot-clé
Charles Quint
Philippe II, roi d'Espagne
Histoire des relations internationales
Diplomatie - Diplomates
Traités du Cateau-Cambrésis (1559)
Amitiés
XVIe
Philippe II, roi d'Espagne
Histoire des relations internationales
Diplomatie - Diplomates
Traités du Cateau-Cambrésis (1559)
Amitiés
XVIe