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La Bievre parisienne : son asservissement, sa capture, sa disparition (1902-1912). [Thèse].

Contenu

Titre

La Bievre parisienne : son asservissement, sa capture, sa disparition (1902-1912). [Thèse].
Thèse de doctorat, Histoire, Paris, École pratique des Hautes Études, 1999].
Résumé de la thèse :
Longue de 34 km, la Bièvre est une petite rivière qui, née près de Versailles, coule jusqu'à la gare d'Austerlitz à Paris. Par Bièvre parisienne nous entendons la partie de la rivière qui, avant sa disparition, traversait les XIIIe et Ve arrondissements de la capitale, soit entre l'actuel boulevard périphérique et la Seine. En moyenne, sa pente est de 12/1000, sa vitesse de 11 m/sec, son débit de 18 m3/min. Ces caractéristiques et la structure géologique du lit de la rivière expliquent la fréquence des inondations. Dans Paris, la Bièvre se divisait en deux bras : la Bièvre dite morte, en réalité le cours naturel de la rivière, et la Bièvre dite vive, cours artificiel généralement attribué à Henri IV, nous contestons cette attribution. Seconde dérivation : le canal des Victorins qui, creusé entre 1147 et 1153, détourna le cours de la Bièvre pour en faire profiter l'abbaye Saint-Victor. Colonisé par des riverains, transforme en égout, reconnu dangereux pour la santé et ne présentant aucune utilité, ce canal fut supprime en 1672. Troisième dérivation, le faux-ru. À la suite de l'inondation du 21 février 1665 ce ruisseau fut creuse pour absorber l'excédent des eaux en cas d'orages. Également transforme en égout il fut supprime vers 1840. Nous avons étudié l'utilisation de la Bièvre par les meuniers, les industriels du cuir, les blanchisseuses, les fabricants de glace. L'usage anarchique des eaux de la Bièvre, a rendu indispensable une règlementation de la rivière ; nous avons étudie l'élaboration de cette règlementation, le rôle des administrateurs, syndics et gardes, son évolution à travers 9 régimes politiques et l'arrivée de l'ère industrielle. A été étudiée la pollution de la Bièvre consécutive a son utilisation ainsi que les solutions proposées pour y remédier : curage, canalisation, modifications du cours. L'échec de ces mesures entraina, en 1872, la décision d'introduire la Bièvre dans les égouts parisiens, opération pratiquement terminée en 1912 dont nous avons suivi les étapes. La politique urbaine exigea le comblement de sa très large vallée afin d'adapter les pentes aux moyens de traction et de faciliter les implantations immobilières.

Auteur

ANCKAERT, Jean

Année

1999

Type

Thèse

Mot-clé

Bièvre (rivière)
Histoire urbaine
Urbanisme
Assainissement
Égouts
Île-de-France
XXe

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