La construction du concept moderne de frontière terrestre en France, des traités de Westphalie au traité de Paris (1648-1815). [Thèse].
Contenu
Titre
La construction du concept moderne de frontière terrestre en France, des traités de Westphalie au traité de Paris (1648-1815). [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire du droit, Paris Cité, 2021, dactylographiée].
Résumé de la thèse :
La conception juridique de la frontière connaît aujourd’hui un relatif consensus ; cette dernière est reconnue comme la limite du territoire d’un État et de l’exercice de la compétence territoriale. Elle est à la fois la limite linéaire et continue de la souveraineté et un outil au service des politiques étatiques. Si la perception des limites est intrinsèquement liée à l’humanité, la construction du concept moderne de frontière en France a lieu entre le XVIIe et le XIXe siècle. L’existence de la frontière au sens de limite territoriale de l’État nécessite en effet celle d’un État, ainsi qu’une conscience territoriale. En outre, l’émergence de la conception contemporaine ne peut se faire que par une double reconnaissance de la souveraineté étatique : intérieure et extérieure. Les traités de Westphalie de 1648, en reconnaissant la souveraineté des États sur leur territoire, marquent en cela une évolution majeure. L’unification territoriale en France opérée par le pouvoir royal puis républicain tout au long des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, le renforcement de l’autorité centrale, l’aboutissement des politiques étatique ou encore le souci de la délimitation du territoire sont autant d’éléments qui ont contribué à la maturation du concept, dont les traités de Paris de 1814 et 1815 sont la consécration. Le concept moderne de frontière s’envisage ainsi en premier lieu par le lien qui unit la frontière et l’État. Marquant avant tout une séparation, le concept est lié à la nature de ce que la frontière délimite. Elle suit en cela l’évolution de l’État dans sa construction et dans sa territorialisation. De plus, la frontière étant également un objet matériel, elle ne peut exister sans reconnaissance. L’évolution de la forme, la fixation de la procédure de délimitation, sa juridictionnalisation intéressent le concept en ce qu’elles révèlent la volonté du pouvoir d’obtenir une frontière fixe et incontestable. La modernité du concept de frontière, envisagée comme la limite de l’État, est ainsi liée à l’évolution de sa nature et de sa forme. Elle était déjà limite territoriale, limite géographique, elle devient également limite juridique, reconnue par le droit et bornant l’exercice du pouvoir du souverain.
[Thèse de doctorat, Histoire du droit, Paris Cité, 2021, dactylographiée].
Résumé de la thèse :
La conception juridique de la frontière connaît aujourd’hui un relatif consensus ; cette dernière est reconnue comme la limite du territoire d’un État et de l’exercice de la compétence territoriale. Elle est à la fois la limite linéaire et continue de la souveraineté et un outil au service des politiques étatiques. Si la perception des limites est intrinsèquement liée à l’humanité, la construction du concept moderne de frontière en France a lieu entre le XVIIe et le XIXe siècle. L’existence de la frontière au sens de limite territoriale de l’État nécessite en effet celle d’un État, ainsi qu’une conscience territoriale. En outre, l’émergence de la conception contemporaine ne peut se faire que par une double reconnaissance de la souveraineté étatique : intérieure et extérieure. Les traités de Westphalie de 1648, en reconnaissant la souveraineté des États sur leur territoire, marquent en cela une évolution majeure. L’unification territoriale en France opérée par le pouvoir royal puis républicain tout au long des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, le renforcement de l’autorité centrale, l’aboutissement des politiques étatique ou encore le souci de la délimitation du territoire sont autant d’éléments qui ont contribué à la maturation du concept, dont les traités de Paris de 1814 et 1815 sont la consécration. Le concept moderne de frontière s’envisage ainsi en premier lieu par le lien qui unit la frontière et l’État. Marquant avant tout une séparation, le concept est lié à la nature de ce que la frontière délimite. Elle suit en cela l’évolution de l’État dans sa construction et dans sa territorialisation. De plus, la frontière étant également un objet matériel, elle ne peut exister sans reconnaissance. L’évolution de la forme, la fixation de la procédure de délimitation, sa juridictionnalisation intéressent le concept en ce qu’elles révèlent la volonté du pouvoir d’obtenir une frontière fixe et incontestable. La modernité du concept de frontière, envisagée comme la limite de l’État, est ainsi liée à l’évolution de sa nature et de sa forme. Elle était déjà limite territoriale, limite géographique, elle devient également limite juridique, reconnue par le droit et bornant l’exercice du pouvoir du souverain.
Auteur
BLOIS, Claire de
Année
2021
Type
Thèse
Mot-clé
Concept de frontière
Frontières et limites
Souveraineté
Territoire
Concept d'État
Droit international public
XVIIe, XVIIIe, XIXe
Frontières et limites
Souveraineté
Territoire
Concept d'État
Droit international public
XVIIe, XVIIIe, XIXe