La constitution anglaise, un modèle politique et institutionnel dans la France des Lumières. [Thèse].
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Titre
La constitution anglaise, un modèle politique et institutionnel dans la France des Lumières. [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire du droit, Aix-Marseille III, 2000];
Résumé de la thèse :
Dans ses éléments de droit constitutionnel, Esmein considérait l'attirance pour les institutions anglaises dans la pensée des Lumières comme une rupture historique fondamentale sur le plan de l'histoire des idées politiques, rupture assimilable à la renaissance du droit romain six siècles plus tôt. Pour donner sens a cette fascination de ce qui n'était alors que l'ile de l'hérésie et des révolutions, ont été étudiés les écrits des publicistes, historiens et littérateurs, mais également les vecteurs de diffusion de la connaissance des institutions anglaises (récits de voyages, traductions, gazettes). Après les polémiques nées autour de la glorieuse révolution, s'élabore, entre 1715 et 1748 un modèle politique et institutionnel. Ce dernier procède à la fois de la projection de valeurs (idéologie anti-nobiliaire, nomophilie, républicanisme) sur une réalité nationale et de la lente prise de conscience de la singularité de l'Angleterre hanovrienne au regard de la monarchie des Bourbons. Après la publication de <i>L'Esprit des lois</i<, le modèle anglais désormais élaboré, apparait comme un modèle sous tension, jamais fige. Il suscite tantôt l'adhésion par l'exemple d'une monarchie limitée et de la participation de la Nation, tantôt le rejet, au nom de la défense de l'ordre monarchique établi, ou au contraire en raison des limites de la liberté anglaise, que l'expérience des jeunes républiques américaines ne fait que confirmer. Laboratoire de physique constitutionnel des Lumières, qui permet une vaste réflexion sur les concepts du droit public moderne (écriture constitutionnelle, représentation, organisation des pouvoirs publics), le modèle anglais a aussi été un instrument efficace de contestation de l'absolutisme monarchique. Emportés par la dynamique révolutionnaire née du transfert de la souveraineté du roi à la Nation, les constituants préfèreront cependant suivre la voie de Sieyes plutôt que celle des monarchiens. En cela, ils abandonnaient la langue de Shakespeare et de Blackstone, préférant celle de Bodin et de Rousseau
[Thèse de doctorat, Histoire du droit, Aix-Marseille III, 2000];
Résumé de la thèse :
Dans ses éléments de droit constitutionnel, Esmein considérait l'attirance pour les institutions anglaises dans la pensée des Lumières comme une rupture historique fondamentale sur le plan de l'histoire des idées politiques, rupture assimilable à la renaissance du droit romain six siècles plus tôt. Pour donner sens a cette fascination de ce qui n'était alors que l'ile de l'hérésie et des révolutions, ont été étudiés les écrits des publicistes, historiens et littérateurs, mais également les vecteurs de diffusion de la connaissance des institutions anglaises (récits de voyages, traductions, gazettes). Après les polémiques nées autour de la glorieuse révolution, s'élabore, entre 1715 et 1748 un modèle politique et institutionnel. Ce dernier procède à la fois de la projection de valeurs (idéologie anti-nobiliaire, nomophilie, républicanisme) sur une réalité nationale et de la lente prise de conscience de la singularité de l'Angleterre hanovrienne au regard de la monarchie des Bourbons. Après la publication de <i>L'Esprit des lois</i<, le modèle anglais désormais élaboré, apparait comme un modèle sous tension, jamais fige. Il suscite tantôt l'adhésion par l'exemple d'une monarchie limitée et de la participation de la Nation, tantôt le rejet, au nom de la défense de l'ordre monarchique établi, ou au contraire en raison des limites de la liberté anglaise, que l'expérience des jeunes républiques américaines ne fait que confirmer. Laboratoire de physique constitutionnel des Lumières, qui permet une vaste réflexion sur les concepts du droit public moderne (écriture constitutionnelle, représentation, organisation des pouvoirs publics), le modèle anglais a aussi été un instrument efficace de contestation de l'absolutisme monarchique. Emportés par la dynamique révolutionnaire née du transfert de la souveraineté du roi à la Nation, les constituants préfèreront cependant suivre la voie de Sieyes plutôt que celle des monarchiens. En cela, ils abandonnaient la langue de Shakespeare et de Blackstone, préférant celle de Bodin et de Rousseau
Auteur
TILLET, Édouard
Année
2000
Type
Thèse
Mot-clé
Angleterre - Grande Bretagne
Constitutions
Droit constitutionnel
Histoire constitutionnelle
Lumières (XVIIIe siècle)
Constitutions
Droit constitutionnel
Histoire constitutionnelle
Lumières (XVIIIe siècle)