La notion de loi de saint Thomas à Suarez, où les origines scolastiques de la loi moderne. [Thèse].
Contenu
Titre
La notion de loi de saint Thomas à Suarez, où les origines scolastiques de la loi moderne. [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire du droit, Rennes I, 1986].
Résumé de la thèse :
L'origine des déséquilibres de la loi moderne doit être recherchée dans les transformations philosophiques qui ont affecte le concept de loi, elles-mêmes devant être saisies dans la lumière de l'ontologie. Des indices, très nets chez Hobbes, suggèrent de situer ces évolutions au cours de la période de l'abandon progressif de l'aristotélisme médiéval au profit du nominalisme. La mutation philosophique qui s'opère alors consiste en un oubli de la relativisation de la loi par les choses qui laisse le champ libre au déploiement anarchique de la volonté, de la raison et des faits bruts. Ce qui masque d'abord les choses est l'intelligibilité scotiste qui impose au monde le jeu dissolvant de ses formes séparées. Là se pratique la réduction des choses, et la naissance d'un premier rationalisme juridique en est la conséquence, immédiatement accompagnée d'une surévaluation de la volonté. L'équilibre rompu laisse place a un retour empirique à la chose, mais une chose désormais réduite a la matière, incapable donc de s'opposer au développement de la volonté. Celle-ci oscille à son tour entre une construction rationaliste et un pur arbitraire. La rupture ainsi consommée par Occam sera irréversible. Il est possible de faire l'histoire de la transmission des ces acquis à travers la tradition nominaliste et au delà d'elle, jusque chez ses adversaires avoués. Au seuil de l'âge moderne la vaste synthèse suarézienne se nourrit surtout de Scot et d'Occam. Loin de tenter de revenir vers les choses, elle s'édifie sur les bases mal assurées de la rationalité conquérante et de la volonté désordonnée, liées par une métaphysique du concept d'être. Une conception de la loi très nouvelle par rapport au point de départ - le texte de saint Thomas - accède alors à la définition ; elle ne sera plus jamais remise en cause, c'est pourquoi elle nous est si familière.
[Thèse de doctorat, Histoire du droit, Rennes I, 1986].
Résumé de la thèse :
L'origine des déséquilibres de la loi moderne doit être recherchée dans les transformations philosophiques qui ont affecte le concept de loi, elles-mêmes devant être saisies dans la lumière de l'ontologie. Des indices, très nets chez Hobbes, suggèrent de situer ces évolutions au cours de la période de l'abandon progressif de l'aristotélisme médiéval au profit du nominalisme. La mutation philosophique qui s'opère alors consiste en un oubli de la relativisation de la loi par les choses qui laisse le champ libre au déploiement anarchique de la volonté, de la raison et des faits bruts. Ce qui masque d'abord les choses est l'intelligibilité scotiste qui impose au monde le jeu dissolvant de ses formes séparées. Là se pratique la réduction des choses, et la naissance d'un premier rationalisme juridique en est la conséquence, immédiatement accompagnée d'une surévaluation de la volonté. L'équilibre rompu laisse place a un retour empirique à la chose, mais une chose désormais réduite a la matière, incapable donc de s'opposer au développement de la volonté. Celle-ci oscille à son tour entre une construction rationaliste et un pur arbitraire. La rupture ainsi consommée par Occam sera irréversible. Il est possible de faire l'histoire de la transmission des ces acquis à travers la tradition nominaliste et au delà d'elle, jusque chez ses adversaires avoués. Au seuil de l'âge moderne la vaste synthèse suarézienne se nourrit surtout de Scot et d'Occam. Loin de tenter de revenir vers les choses, elle s'édifie sur les bases mal assurées de la rationalité conquérante et de la volonté désordonnée, liées par une métaphysique du concept d'être. Une conception de la loi très nouvelle par rapport au point de départ - le texte de saint Thomas - accède alors à la définition ; elle ne sera plus jamais remise en cause, c'est pourquoi elle nous est si familière.
Auteur
BASTIT, Michel
Année
1986
Type
Thèse
Mot-clé
Saint Thomas d'Aquin
Francisco Suarez
Concept de loi
Philosophie du droit - Philosophie politique
Scolastique
Nominalisme
Concept de volonté
Concept de raison
XIIIe, XIVe, XVe, XVIe, XVIIe
Francisco Suarez
Concept de loi
Philosophie du droit - Philosophie politique
Scolastique
Nominalisme
Concept de volonté
Concept de raison
XIIIe, XIVe, XVe, XVIe, XVIIe